Marc Vanguard diffuse sur Twitter des éléments de statistique mettant en rapport criminalité et immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB
La police allemande publie les chiffres de criminalité par nationalité. Cumulés sur cinq ans, ils donnent une base robuste recensant 10 millions de faits répartis en plus de 1000 infractions et plus 180 nationalités.
Les étrangers sont sur-représentés dans les mis en cause en Allemagne. Alors qu’ils sont 11% dans la population, ils représentent une part considérable des infractions :
- 42% des homicides
- 37% des viols
- 32% des coups & blessures
- 39% des cambriolages
Certaines nationalités sont particulièrement sur-représentées parmi les mis en cause (par exemple, les pays d’Afrique du Nord). A l’inverse, des populations de bon nombre de nationalités (par exemple les pays d’Asie orientale) ont des taux de mis en cause comparables ou inférieurs à ceux des Allemands.
Ainsi, les étrangers maghrébins sont proportionnellement neuf fois plus impliqués que les Allemands dans les crimes et délits. Pour les ressortissants du reste de l’Afrique, c’est huit fois. En revanche, le taux de mis en cause des immigrés d’Asie orientale est comparable à celui des Allemands.
La qualité exceptionnelle des données du Bundeskriminalamt (l’administration de la police allemande) permet d’analyser les disparités des taux de mis en cause à la maille de chaque infraction. Regardons d’abord les violences, ici les coups et blessures volontaires :
On peut observer que les étrangers de certaines nationalités sont particulièrement impliqués dans les coups et blessures volontaires. Taux de mis en cause relatifs (Allemands en base 1) :
- Maghreb 9 fois
- Reste de l’Afrique 8 fois
- Afghanistan et Pakistan 7 fois
Ce sont les mêmes nationalités, dans le même ordre, qui sont les plus sur-représentées parmi les mis en cause pour faits de vandalisme : Maghreb, reste de l’Afrique, Afghanistan et Pakistan.
Dans les violences verbales, même constat. Avec une sur-représentation des étrangers des nationalités maghrébines toutefois plus marquée. Ils sont proportionnellement dix fois plus mis en cause pour menaces que les ressortissants allemands.
Dans les affaires de détention et trafic de drogue, on retrouve sans surprise le même constat, et le même ordre entre Maghreb, reste de l’Afrique, et Afghanistan plus Pakistan.
En revanche, le taux de mis en cause des étrangers afghans et pakistanais dans les homicides fait jeu égal avec celui des Maghrébins, en étant quinze fois supérieur à celui des Allemands. Derrière ces statistiques effroyables, rappelons qu’il s’agit des vies de milliers de victimes.
Les données allemandes sont tout aussi abondantes sur les agressions sexuelles, avec plus de 110.000 infractions graves recensées sur cinq ans. A nouveau, les taux de mis en cause par nationalité sont loin d’être homogènes.
Les ressortissants afghans & pakistanais sont les plus sur-représentés dans les mis en cause pour viol, avec un taux de mis en cause alarmant, seize fois supérieur à celui des Allemands. Les ressortissants africains présentent eux un taux plus de dix fois plus élevé que les Allemands.
La sur-représentation des étrangers afghans et pakistanais est également flagrante dans les affaires de pédocriminalité.
Même constat dans les affaires de pédopornographie, les ressortissants afghans et pakistanais sont particulièrement sur-représentés parmi les mis en cause.
Regardons maintenant les mis en cause pour vols (ici les vols sans violence). Dans l’ensemble, les grands groupes de nationalités sur-représentées restent les mêmes, mais il y a toutefois quelques nuances par rapport aux violences et aux infractions sexuelles.
La sur-représentation des étrangers maghrébins dans les vols sans violence est extrêmement marquée. Autre particularité des vols : les ressortissants roumains & bulgares présentent un taux de mis en cause élevé.
La sur-représentation des populations maghrébines est encore plus hors-norme dans les vols violents. Les populations d’Afrique hors Maghreb ont beau avoir un taux de mis en cause plus de dix fois plus haut que celui des Allemands, il reste trois fois plus faible que celui des Maghrébins.
Dans les cambriolages également, la sur-représentation des populations maghrébines paraît surréaliste. Notons au passage que pour les cambriolages comme pour les autres vols, Afghans et Pakistanais sont beaucoup moins sur-représentés que dans les infractions sexuelles.
Les données allemandes sont très abondantes et recensent bien d’autres infractions, comme la cybercriminalité ou le blanchiment d’argent, dans lesquelles les populations d’Afrique subsaharienne sont particulièrement impliquées.
Bien sûr, de nombreux facteurs peuvent « expliquer » tout ou partie de la sur-criminalité observée. Par exemple, les populations étrangères sont souvent plus jeunes et plus masculines. On peut calculer un taux de mis en cause ajusté, en le corrigeant de ces écarts démographiques. La recherche académique montre que le taux ainsi ajusté réduit sensiblement les écarts de taux de mis en cause. Mais les grandes tendances restent les mêmes (r=0.96), il suffit pour s’en convaincre de regarder quelques points dans ce graphique :
Même si les étrangers sont sur-représentés dans la criminalité, rappelons qu’ils restent néanmoins minoritaires dans la criminalité d’ensemble. Les criminels sont aussi minoritaires parmi les étrangers, et la criminalité existait avant l’immigration contemporaine.
La surreprésentation de certaines immigrations dans la criminalité est une réalité. Quand va-t-on enfin la prendre en compte dans notre politique migratoire ?