Marc Vanguard diffuse sur Twitter des éléments de statistique mettant en rapport criminalité et immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB
De nombreuses personnalités politiques appellent désormais à remettre en question les accords de 1968 favorisant l’immigration algérienne. Mais quels sont les défis posés cette immigration ?
La moitié occupe un logement social
Les populations immigrées algériennes sont relativement pauvres. 49% des ménages algériens immigrés en France occupent des HLM. A titre de comparaison, ce chiffre est de 45% pour les Marocains et de 15% pour les Portugais.
Deux fois plus au chômage que la moyenne
Cette pauvreté est liée à un fort taux de chômage. Le taux de chômage des immigrés algériens en France était de 15% en 2022, significativement au-dessus des taux des autres origines africaines et surtout deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
Près de la moitié en inactivité
Pire que le taux de chômage, le taux d’Algériens inactifs est hors-norme. Seuls 53% des immigrés algériens sont en emploi en 2022, le plus faible taux mentionné par l’INSEE.
Un prisonnier étranger sur cinq
Mes lecteurs le savent, pauvreté, inactivité et criminalité sont corrélées. Sans surprise, les Algériens représentent la première population étrangère dans les prisons françaises. 20% des étrangers en prison sont Algériens.
Surreprésentés dans les crimes et délits en Allemagne, en Italie et en Espagne
Chez nos voisins européens, les données de criminalité sont plus abondantes. Elles révèlent une surreprésentation considérable des Algériens dans les crimes et délits. En Allemagne, ils sont proportionnellement vingt fois plus mis en cause que les ressortissants Allemands !
Surreprésentés dans une large gamme de crimes et délits
La surreprésentation des immigrés algériens se constate sur divers types d’infractions, qu’il s’agisse de vols ou de violences. Quelques exemples ci-dessous issus des données policières allemandes.
Une population jeune et masculine
Chez nos voisins européens, la population algérienne est plutôt jeune et masculine, ce qui peut expliquer une partie de la surcriminalité observée. En Allemagne, les hommes de 15-35 ans représentent 53% de la population algérienne d’après le registre des étrangers.
L’écart démographique n’explique pas la surcriminalité
Mais même en pondérant les mises en cause par la population masculine jeune, la surreprésentation des Algériens dans les infractions reste alarmante. En Allemagne, déduction faite des écarts démographiques, ils resteraient huit fois plus impliqués dans les infractions que les Allemands !
Une insécurité faible en Algérie ?
Pour autant, l’insécurité semble relativement faible en Algérie, au vu du taux d’homicide. Il semblerait que la population algérienne soit bien plus impliquée dans les violences lorsqu’elle est immigrée qu’au sein de son cadre culturel et politique national.
Premier flux migratoire en France
Malgré ces divers constats, l’immigration algérienne reste très élevée en France. Elle est favorisée par les accords franco-algériens de 1968 : délivrance facilitée des titres de séjour, procédures gratuites, dispenses de certaines conditions, etc.
Tous les Algériens ne sont pas pour autant des délinquants, loin de là. Les chiffres cités ci-dessus sont à interpréter avec le recul nécessaire, sans haine ni fatalisme. Ils reflètent des proportions et non pas des déterminismes absolus qui s’appliqueraient à chaque individu.