« 1979 : Comment vivre avec un macho ? », tel est le titre alléchant d’un documentaire exhumé par l’INA. Toujours curieux des relations hommes-femmes, et friand de l’ambiance désuète des archives télévisées, je m’y suis plongé avec attention. Dans ce genre d’émissions, où la télévision prétend parler de l’être humain, un montage en parallèle mélange habituellement les entretiens accordés par des personnes diverses, sans lien les unes avec les autres. Ce procédé gomme les spécificités des individus interrogés et procure l’illusion d’un travail sociologique sérieux. Le résultat expose les cas typiques d’une catégorie d’humains apparemment bien définie — ici, « les machos ».
L’un des trois couples présentés dans ce reportage s’est avéré particulièrement intéressant. Si, en filtrant les propos des autres couples, on se concentre sur ce qu’ils disent tous deux, on peut alors comprendre plusieurs faits de leur vie commune. Dès l’ouverture du documentaire, on les découvre en pleine engueulade matinale (vous pouvez sauter rapidement cette scène si vous en avez déjà été témoin autre part) :
Lui : — Je te pose la question où est passée ma chemise ? Je suis pressé, je t’ai dit que je partais à une réunion ce matin. Il y a des embouteillages, il faut que je parte tout de suite, alors si j’ai pas de chemise propre je peux pas aller à ma réunion. Je ne peux pas y aller en col roulé.
Elle : — Je ne comprends pas que tu viennes me parler, à moi, de tes chemises. Ça me parait vraiment quelque chose de complètement surréaliste.
Lui : — C’est pas surréaliste du tout, enfin. Je te parle de quelque chose d’élémentaire. Je crois que si je veux travailler il faut quand même que j’ai une chemise à mettre.
Elle : — Ben oui, ben tu t’en occupes de ta chemise, enfin.
Lui : — Écoute, on ne va pas recommencer…
Elle : — Tu n’as qu’à aller voir dans le placard.
Lui : — On ne va pas recommencer les discussions qu’on a tous les matins avec des histoires de chemises.
Elle : — Ah ben ça, c’est une discussion commencée et qui sera de toute façon en permanence à recommencer tant qu’elle sera pas résolue.
Lui : — Alors je vais mettre la chemise que j’avais hier, et je vais arriver comme un dégueulasse à mon travail. Et on me jugera, et on dira…
Elle : — Alors on dira…
Lui : — Oui, et on dira quoi ?
Elle : — Monsieur est sale donc c’est parce que madame est sale!
Lui : — Mais c’est pas ça du tout !
Elle : — Parce qu’on considérera que si tu es sale c’est parce que c’est de ma faute à moi. Si tu dois être propre c’est à toi de te prendre en charge.
Lui : — La moindre des choses, c’est au moins…
Elle : — Mais quelle « moindre des choses » ?
Lui : — La moindre des choses, c’est au moins de me préparer une chemise quand je pars le matin.
Elle : — Ah c’est ça la moindre des choses !
Lui : — Tu n’as pas de chemise à mettre, toi.
Elle : — De toute façon, comment as tu fait ? On s’est marié, tu avais 36 ans.
Lui : — Oui, et alors ?
Elle : — Comment tu as fait, jusqu’à 36 ans, pour tes chemises ?
Lui : — Mais j’avais ma mère qui s’occupait de mes chemises !
Elle : — Ah, voilà ! Alors tu as passé ta vie à exploiter les femmes, c’est ça ? C’est là qu’est le problème.
Lui : — Tous les amis que j’ai, au moins la femme s’occupe de leurs… Exploiter en quoi ? Qu’est-ce que tu veux ?
Elle : — Que les hommes et les femmes travaillent dehors et travaillent dedans. Qu’ils partagent le travail à l’extérieur qui est un travail payé et reconnu, et qu’ils partagent…
Lui : — Non mais si tu veux changer les mœurs…
Elle : — Oui je veux changer les mœurs ! Et je suis pas la seule à vouloir changer les mœurs.
Lui : — Les mœurs ne changent pas avec des lois sociales. Les mœurs changent…
Elle : — Ben les mœurs changent avec quoi ? Les mœurs changent avec les mentalités, mais pour que les mentalités changent il faut aussi qu’il y ait un changement de loi.
Lui : — Enfin toujours est il que je n’ai pas ma chemise. Alors ou je me recouche et je ne vais pas travailler et tu travailles à ma place, ou alors tu me trouves une chemise propre.
Après cette première scène, n’importe qui se dit que Monsieur abuse en réclamant de son épouse qu’elle effectue le travail d’une domestique. Oh, l’affreux macho ! Comment ose-t-il ? Et avec quel aplomb ! Ne peut-il pas faire sa part des tâches domestiques, ce fainéant ? Et bien, ce n’est pas si simple. Dans un passage situé bien plus tard dans le documentaire (après l’introduction des autres couples, ce qui ne facilite pas le rapprochement avec cette première scène), on découvre que Monsieur met volontiers la main à la pâte :
Monsieur, qu’est-ce qui vous semble insupportable chez votre femme aujourd’hui ?
— Ce qui est insupportable, si je voulais, c’est sa mauvaise foi. Parce que je crois qu’elle devraient en faire un petit peu plus à la maison. Elle ne pense qu’à sa peinture et elle ne pense qu’à militer, à Choisir, et dans des mouvements féministes. En ce moment elle s’occupe de Sylvie Joffin. Enfin elle pense à toute sorte de choses et, en dernier, elle pense surtout à Gaston, à Bébert, à Bricoleur, mes deux chats et mon chien, avant son mari. Parce qu’elle dit que je peux me débrouiller tout seul.
Mais qu’est ce que vous aimeriez qu’elle fasse à la maison, alors, quand vous rentrez le soir ?
— J’aimerais qu’elle fasse tout ce que je ne peux pas faire. Tout ce que je ne peux pas faire, c’est à dire : quand je rentre le soir, j’aimerais avoir au moins le repas qui soit prêt. Or ce n’est jamais le cas. C’est souvent moi qui fait le repas. Remarquez, elle fait la vaisselle après. On se partage exactement toutes les tâches, mais j’ai l’impression que j’en fais à 75% et elle à 25%. Alors comme elle milite dans un mouvement féministe, si vous voulez, c’est les rôles renversés. Maintenant, ça va bientôt être les hommes qui vont s’occuper des enfants et qui vont rester à la maison, et les femmes qui vont prendre des responsabilités, travailler à l’extérieur. C’est ce qui me gêne.
Et vous madame vous pensez qu’il partage réellement les tâches domestiques ?
— Non, pas du tout. Bon, effectivement, il fait souvent la cuisine. Mais on était d’accord au départ, quand on s’est mariés, que moi, je ne ferai pas la cuisine. Il m’a dit « je te promets, on n’en parlera jamais de cette histoire de cuisine, on peut se marier autrement ». J’ai dit « bon, très bien, on va essayer », et depuis cinq ans je n’entend parler que de cuisine. Bon.
— Mais… tu travaillais.
— Tu me laisses finir !
— Tu travaillais.
— Tu me laisses parler !
— Tu travaillais.
— Tu me laisses parler, je t’ai laissé parler.
— Mais tu ne travailles plus, maintenant.
— TU ME LAISSES PARLER ! Tu me laisses parler.
— Je te laisses parler.
— Alors, en ce qui concerne les tâches domestiques, en dehors de cette cuisine, je… tu ne fais rien. Je pars du principe qu’on peut s’occuper chacun de sa petite merde. On est tous capables de se préparer son petit déjeuner, de laver ses bols, de se laver son linge, de se coudre ses boutons, de faire tout ça. Ce que j’ai fait, moi. Jamais, jamais, il ne me serait venu à l’idée d’avoir une femme de ménage avant d’être mariée.
— Tu as une existence de bourgeoise.
— Pas du tout ! J’ai absolument pas une existence de bourgeoise.
— Tu as une existence de bourgeoise, je suis désolé. Tu as ta voiture, tu as une femme de ménage, tu promènes ton chien, tu vas voir des copines et tu milites à Choisir. Je me demande en quoi tu es à plaindre.
Remarquez comme Madame hausse le ton quand Monsieur souligne son inactivité professionnelle. Non seulement elle ne contribue pas aux revenus du ménage, mais de plus une autre femme vient s’occuper d’une bonne partie des tâches domestiques. Cette dernière est payée sur le salaire de Monsieur, tout comme leur seconde voiture dont jouit Madame.
Mais est-ce que c’est dur, le travail que vous faites, Monsieur ?
— Oui c’est dur parce que je suis dans les embouteillages toute la journée. Je fais exactement le boulot d’un… presque d’un chauffeur de taxi et en plus je dois m’arrêter, voir du client. Le client n’est pas là, je dois revenir. Et finalement ça devrait se concrétiser à la fin de la journée par un certain nombre de commandes. Et si je n’ai pas ce certain nombre de commandes, à la fin de la journée je suis sur les nerfs, parce que… Parce que c’est comme ça.
— Oui mais, quand tu arrives, le soir, tu ne fais rien. Tu t’allonges. Il faut d’abord que j’écoute ton discours, parce qu’en général, t’es crevé. Alors je fais d’abord la petite infirmière. Ensuite je… tu t’allonges. Tu t’attends vraiment à ce que je te prenne en charge totalement.
— Non, pas du tout.
— Alors que moi, j’ai déjà souvent une journée difficile. Tu sais, faire un tableau, hein? On le sait qu’un travail de création c’est pas évident, c’est très fatigant, également.
— C’est moins fatigant que d’être dans les embouteillages.
— Mais toujours… avec toi « plus ou moins fatiguant ». J’ai fait le travail que tu as fait. J’ai fait le même.
— Oui mais moi je suis OBLIGÉ de le faire pour gagner ma vie, tandis que toi tu te reposes complètement sur moi.
— Moi aussi, j’ai travaillé pour gagner ma vie.
— Oui, ben c’est pour ça que tu ne veux plus le faire.
— Et bien quand je rentrais le soir, je m’occupais de mon ménage, je m’occupais de mes affaires, et en plus je faisais du sport, en plus je sortais.
Ah, Madame est une artiste ! Non-professionnelle, mais c’est déjà très très fatigant semble-t-il. Et puis Madame connaît le travail, parce qu’elle travaillait quand elle était célibataire. Était-elle assez productive dans son activité pour générer un revenu suffisant pour payer un appartement pour deux, les dépenses courantes d’un couple et deux voitures, comme le fait Monsieur ? La question ne semble pas l’effleurer. Le fait qu’elle ait travaillé autrefois lui semble équivalent au travail actuel de son mari aujourd’hui, quel qu’il soit. Et ça ne s’arrête pas là :
Est-ce que vous avez besoin d’un second salaire ?
Elle : — Oui ! En plus. Qui plus est. Alors c’est pour ça que je vais retravailler à la rentrée, et j’aurais…
— Non, je vais vous dire, on vit au dessus de nos moyens.
— Bah oui.
— On vit au dessus de nos moyens.
— Comme tout le monde ! Comme tous les gens qui n’ont qu’un salaire.
— On aurait une vie normale, on n’aurait pas de maison de campagne, je crois qu’on pourrait très bien vivre avec ce que je gagne. Mais on a une maison de campagne et puis on a deux chats, ça coûte très cher, un chien ça coûte très cher.
— Si on avait des enfants ce serait pareil.
— Quand je vais acheter du bœuf bourguignon pour le chien…
Vous n’avez pas d’enfants ?
Lui : — Non, elle n’en veut pas.
— Non, heu…
Vous n’en voulez pas?
Lui : — Ah, moi j’en veux, moi.
— Ah lui, il en veut. Ben tiens.
— J’en voulais, j’en voulais.
— Ben tiens. Hin, hin, hin, hin…
— Et puis après tout, depuis le temps que je lui demande de faire un enfant, elle veut pas alors… Je ne vais quand même pas…
Pourquoi vous riez ?
Elle : — Heu… Je ris… Oui, je ris parce que bon, ben, compte tenu des… des choses actuellement ce serait encore MOI qui devrais m’occuper de l’enfant, à 100%. C’est évidemment pas envisageable, ni pour l’enfant, ni pour moi.
Mais est ce que vous aimeriez vous occuper de l’enfant ?
Lui :— Bien sûr ! J’aimerais beaucoup. Je serais ravi, moi, je serais ravi.
— Tu ferais quoi, puisse que tu n’es pas capable de repasser ta chemise ?
— Dans la mesure de mes possibilités, évidemment. Si je suis chez des clients je ne peux pas m’en occuper.
Mais pourquoi vous ne voulez pas d’enfant ?
— Je n’ai jamais voulu d’enfant. Quand j’ai vu qu’il pourrait être possible, dans une société future, et que certains couples vivaient ça aujourd’hui, où il y ait cette interchangeabilité totale…
— Mais tu sais bien qu’on travaille de plus en plus.
— Où la femme ne prenne pas…
— On travaille comme des dingues, hommes et femmes, alors voyons…
— Mais c’est exactement… Mais laisse-moi finir !
— Tu sais bien que dans les pays occidentaux ils ne veulent pas d’enfant parce qu’on est presque une société suicidaire.
— Mais je ne pourrai pas m’exprimer ! De toute façon en tant que femme je n’ai rien à dire: il sait mieux. Il sait mieux, alors…
— Pas du tout ! Mais je réponds à tes arguments.
— Mais tu ne réponds rien, tu me laisses pas terminer. Qu’est-ce que je vais dire ?
— Continue, continue.
— Bon, écoute, moi je vais… Tu termines pour moi, puisque tu sais exactement ce que je vais dire.
— Continue.
— Ben non. Je ne dis plus rien, moi : tu sais. Bon, j’ai commencé à me poser des questions, et je dois dire que si j’avais 20 ans aujourd’hui, ou si vraiment… étant donné que j’ai 34 ans, il arrivait quelque chose comme ça, très vite, maintenant, dans ma vie, je crois que c’est possible d’avoir un enfant quand on peut partager avec un homme. Quand un couple devient un véritable couple. Je pensais que c’était possible de vivre en couple tout en partageant vraiment les choses. De toute manière je crois encore que c’est possible.
Bref, Madame aurait pu vouloir un enfant, mais pas avec Monsieur. Avec Monsieur elle préfère avoir deux chats, un chien, une femme de ménage, une voiture, un appartement et une résidence secondaire. Notons que Monsieur ne tient pas à avoir une maison de campagne, c’est donc Madame qui la lui a fait acheter.
La vie n’a pas l’air d’être toujours facile entre vous. Quel serait votre homme idéal, Madame ?
— J’aimerais bien un homme, en fait, qui soit capable de faire un vrai chemin et se remettre en question. De toute façon, pas un homme voulant travailler comme une brute uniquement pour gagner de l’argent, pour des choses comme ça. J’aimerais bien un homme qui soit assez un homme d’intérieur… Alors ce qui est assez amusant, c’est un jour une amie qui me dit : « Ah bon, un homosexuel alors ? », parce que pour la plupart des gens un homme qui aimerait mettre des fleurs dans un vase ou améliorer son intérieur sera forcément un homosexuel. J’aimerais un homme, en fait… Je ne sais pas… Un être qui me serait complémentaire. Qu’on cherche tous les deux…
Il n’est pas comme ça votre mari ?
— C’est à dire qu’il a des idées malheureusement toutes faites, comme beaucoup de gens, et très stéréotypées. Il y a toujours des rôles avec lui, mais enfin, j’espère qu’avec le temps il…
Et vous Monsieur, qu’est ce que vous pensez de ce qu’elle dit ?
— Bah, écoutez, moi la femme idéale, je vais vous dire une chose, hormis les questions domestiques, c’est ma femme. Je suis très amoureux d’elle et finalement toutes ces questions, si vous voulez, sont tout à fait insignifiantes par rapport, si vous voulez à…
Mais ça a l’air de vous prendre beaucoup de temps quand même.
Lui : — Oui, ça nous prend beaucoup de temps parce que, si vous voulez, en fait, c’est ce qui détruit le quotidien : les histoires de lit, les histoires de cuisine… C’est ce qui détruit l’amour. C’est dommage.
— Ouais, moi je pourrais dire la même chose : tu pourrais être un homme idéal s’il n’y avait pas tout ça. Mais tout ça crée souvent des tensions qui font, qu’en tout cas, le couple n’est plus aussi bon qu’il devrait être. Ce qui est bien c’est qu’on en arrive quand même à un dialogue, parce qu’il y a tellement de gens qui sont stéréotypés dans un sens, stéréotypés dans l’autre, et qui finalement, d’ailleurs, arrivent à divorcer, que je me demande si ce n’est pas plus positif qu’autre chose. Mais il faudrait que ça débouche, quand même.
C’est un dialogue fatigant, quand même.
Elle : — C’est fatigant. C’est fatigant et finalement c’est une énergie qui est perdue, ce qui est un petit peu dommage…
Ça le remet en question ?
— Ça le remet totalement en question et je reconnais que c’est difficile pour lui peut-être plus difficile que pour moi. C’est plus difficile de quitter son trône que de quitter le bagne, hein ? C’est bien évident. Mais je crois que c’est là que les hommes se trompent.
Résumons la situation. Contributions de Monsieur au couple :
• Bosse dur et paye toutes les dépenses de sa femme, du clébard et des matous.
• Finance le logement, la maison de campagne, deux voitures.
• Fait la cuisine.
• Aime sa femme malgré tout.
Contributions de Madame au couple :
• Consent à faire la vaisselle du dîner que son mari lui a cuisiné.
Non-contributions de Madame au couple :
• Ne travaille pas.
• Ne s’occupe pas de la maison.
• Ne fait pas d’enfants.
• Ne donne que le strict minimum de sexe pour que Monsieur continue de l’entretenir. Comment le sait-on ? Le sujet n’est jamais abordé dans l’entretien, mais Monsieur y fait allusion : « les histoires de lit, les histoires de cuisine… C’est ce qui détruit l’amour. » Relisez la scène de la chemise au début, c’est certainement la même ambiance dans le lit conjugal. Pauvre homme.
Ce couple est un parfait exemple du versant bêta de l’hypergamie. Monsieur n’est pas un mâle désirable aux yeux de Madame (un alpha), mais il est tout à fait exploitable pour lui fournir toute sorte de services (un bêta). Plus il se met en quatre pour elle, plus elle le méprise. Pris par son travail et par l’illusion amoureuse, il n’a aucune autre option que son épouse revêche. Dans une société traditionnelle, Madame aurait au moins eu à remplir les devoirs fondamentaux d’une épouse en échange du travail de son mari : enfanter et entretenir la maison (mais le sexe n’aurait pas été meilleur). Dans une société post-pillule et post-libération-sexuelle, elle peut obtenir de lui tous les services d’un mari sans rien lui offrir d’une épouse. Triste spectacle.
Et qu’en pensent les spectateurs en 2021 ? Et bien, si l’on en juge par les commentaires sous la vidéo de l’INA, la plupart ne pensent pas. Madame a automatiquement raison, Monsieur est un sale macho obsolète. La scène de la chemise placée au début n’y est peut-être pas pour rien : qui regarde les vidéos en entier aujourd’hui ? Et sans faire trois autres choses en même temps ? Pourtant, les garçons qui écrivent des commentaires féministes outragés auraient bien besoin de méditer l’exemple de cet homme amoureux, dévoué et très malheureux. Ils risquent fort de finir comme lui, encore plus exploités et encore plus méprisés.
Cette émission détruit le mythe du féminisme qui était mieux avant, celui des E. Badinter par exemple dans ces années-là. Cette « féministe » s’occupe, dit son malheureux mari, de Sylvie Joffin, femme de 21 ans qui a laissé mourir de faim ses deux enfants François-Xavier, 4 ans, et Sébastien, 2 ans. Sandrine Rousseau est déjà là.