L’amour au féminin (1)

Osalnef ayant annoncé son retrait de l’androsphère et la possibilité de lire un dernier billet de sa main si l’on insistait, je me suis empressé de lui demander le texte et son autorisation de le publier sur les Effrontés. Je ne lui ai pas demandé les raisons de son « abandon », mais je crois que lorsqu’on quitte les réseaux c’est pour se donner le temps de mieux vivre dans le monde réel. Un jour prochain, je ferai comme lui. — TB

Avant-propos

Ce dernier article de ma part est long. Il n’est pas exhaustif, mais il n’en est pas moins conséquent. Il faut le lire calmement et à tête reposée. Le développement qui suit ne prouve pas que l’amour des femmes envers les hommes n’existe pas, pour les mêmes raisons qu’on ne prouve pas l’inexistence de Dieu. Je ferai ce parallèle à plusieurs reprises pour conclure que croire en l’amour des femmes envers les hommes relève du même acte de foi aveugle que celui de croire en Dieu. Il ne s’agira donc pas de vous convaincre de ne pas y croire, mais de savoir pourquoi vous y croyez et de prendre conscience qu’il s’agit d’un acte de foi dénué de preuves tangibles.

Aussi, la définition choisie de l’amour est particulière dans le premier temps de la réflexion. Ce n’est pas ma propre définition de l’amour ni celle qu’on utilisera tout au long de l’article. Il s’agit d’un outil de travail qui servira uniquement de point de départ. Le but est de voir si on peut écarter de manière absolue la suspicion que l’amour exprimé ne soit qu’un banal investissement social, tout comme la générosité peut en fait être intéressée par des gains personnels différés. En somme, le but est d’exclure les faux-positifs, les cas où l’amour exprimé n’est qu’un investissement. Cette définition pourra aussi servir de critère de réfutabilité. Nous emploieront par la suite une définition classique de l’amour.

C’est la femelle, et non le mâle, qui détermine toutes les conditions de la famille animale. Lorsque la femelle ne peut tirer aucun avantage d’une association avec le mâle, cette association n’a pas lieu.

Robert E. Brifault, « The Mothers: A Study of the Origins of Sentiments and Institutions », Allen & Unwin, 1927

Point de départ

Définition ad hoc de l’amour : Sentiment exprimé par le sacrifice désintéressé et irrationnel pour autrui.

On ne va pas tourner autour du pot : l’amour des hommes peut correspondre à cette définition, pas celui des femmes. Les premiers meurent pour les femmes ou leur femme spécifiquement (à la guerre, au travail, etc.). La réciproque n’est pas vraie à l’échelle sociétale. Les femmes ne sacrifient pas leur vie pour les hommes, et individuellement, une épouse ne meurt pas pour son mari (pour ses enfants tout au plus). Les femmes sont impliquées dans leur couple et dans la société, je ne le nie absolument pas, mais cette implication ne se traduit jamais par le sacrifice capital. Les hommes quant à eux sont loin d’être parfaits et leur amour n’est pas forcément désintéressé non plus, mais l’Histoire et l’actualité nous montrent sans conteste qu’il peut l’être de la façon la plus indéniable qui soit. Ils mettent volontairement et de façon répétée leur vie en péril pour leur épouse, leur petite amie ou même des inconnues. Pourtant, bien qu’une poignée de sondage pas forcément rigoureux tend à laisser croire que les femmes expriment cette même volonté, celle-ci ne se matérialise pas. On remarquera par ailleurs qu’à choisir entre sauver son enfant ou son conjoint, le choix des femmes se tourne 3 à 4 fois plus souvent vers leur enfant que les hommes (Carlos Hernández Blasi et Laura Mondéjar, « Testing the Kundera Hypothesis: Does Every Woman (But Not Every Man) Prefer Her Child to Her Mate? », 2018), quand bien même c’est un mauvais choix reproductif. A noter toutefois que même si cette différence genrée est notable, hommes comme femmes sauvent le plus souvent leur conjoint. Il aurait été intéressant d’étudier toute influence des revenus et de la présence d’aides sociales. Sont-ce les femmes les plus pauvres et défavorisées qui sauvent le plus souvent leur homme ?

En somme, l’irrationalité des hommes s’exprime en se sacrifiant pour une femme ; l’irrationalité des femmes s’exprime en sacrifiant leur homme (elles restent toutefois minoritaires, je le rappelle). Hommes comme femmes emploient ici une mauvaise stratégie reproductive. Il est préférable de rester en vie avec une chance de se reproduire que de mourir (même au nom de la mère de ses enfants d’ailleurs). À l’inverse, il est préférable de sauver son conjoint et avoir des enfants ultérieurement que de sacrifier son conjoint et élever seule ses enfants.

Pourcentages d'hommes et de femmes préférant sauver leur enfant que leur conjoint
Note : Je rappelle que ça ne prouve aucunement que les femmes n’aiment pas les hommes, simplement qu’elles ne remplissent pas le critère qui pourrait permettre de couper court au débat sans la moindre ambiguïté, alors que les hommes remplissent ce critère.

L’expression féminine de l’amour

Mettons définitivement de côté cette définition de travail de l’amour et intéressons nous à l’expression régulière de l’amour des femmes. « Comment peuvent-elles être autant en couple sans aimer ? », me demanderez-vous. « Je vois bien que notre couple rend ma conjointe heureuse, je la rends heureuse, je le vois dans son regard, dans ses petites attentions, dans ses concessions ou même ses sacrifices qui ne sont certes pas sa vie, mais qui sont des sacrifices quand même ! »

Premièrement, plus que des sacrifices, ce sont des investissements, des trade-offs [NdlR : échanges, compromis]. Quand une femme tolère vos défauts, c’est un simple calcul : ces défauts en valent-ils la peine ? En fait, tout le monde fait ça en matière de relation sociale, pas seulement les femmes. Il ne faut simplement pas être dupe. Quand une femme vous exprime son amour, ça revient à voir un visage dans ce nuage.

Exemple de paréidolie : illusion où un stimulus vague ou ambigu est perçu comme clair et distinct
Exemple de paréidolie : illusion où un stimulus vague ou ambigu est perçu comme clair et distinct

Émancipées (work in progress), les femmes revendiquent leur droit à choisir. Non seulement sur les applis de rencontres, mais aussi par l’augmentation du nombre de divorces (dont on sait qu’elles sont majoritairement les instigatrices) et leur « décrochage » de la sexualité conjugale (enfin libres de dire non à leur conjoint, mais pas encore vraiment libres d’aller voir ailleurs, leur libido se retrouve mise entre parenthèses). Cette théorie n’est pas entièrement nouvelle. […]. Selon les recherches des docteurs Aaron E. Carroll et Rachel C. Vreeman, le déclin de la sexualité conjugale ne serait pas dû à une moindre libido féminine, mais au fait que la libido féminine n’est pas faite pour s’exprimer dans le couple. D’où un paradoxe : les hommes ont effectivement inventé une structure sociétale qui assure un « minimum sexuel pour tous », mais ce minimum ne leur garantit pas le désir des femmes. Seulement des rapports sexuels. Je clarifie : on peut domestiquer le corps des femmes, mais pas leur libido. Elles se forceront peut-être, par obligation maritale ou par tendresse, à coucher avec leur conjoint. Mais en pensant à autre chose.

Maïa Mazaurette, « Qui fera le bonheur des “exclus” du sexe ? », le Monde, 2021

Il est évident que la majorité des femmes ne cautionnent pas (encore) ce genre de discours, seules des « féminazies » peuvent dire de telles choses. Mais nul besoin de le cautionner, le comportement des femmes est leur caution. Le féminisme n’est autre que la féminité honnête, sans circonvolutions ni hypocrisie.

Deuxièmement : l’hypergamie, sujet incontournable quand on parle de l’accouplement humain. Accordons nous d’emblée au consensus scientifique et acceptons que l’hypergamie féminine est une réalité absolument indéniable (pour enfoncer le clou, voir Sascha Schwarz, Lisa Klümper et Manfred Hassebrauck, « The Effects of Sex and Relationship Orientation on Long-Term and Short-Term Mate Preferences », 2019). Les femmes sont et ont été hypergames, partout dans le monde. Personne ne le nie. En fait, c’est tellement une réalité qu’on n’en est plus à savoir si c’est vrai, mais à déterminer l’origine de ce comportement, voire à le justifier (cf. l’article de la féministe Maïa Mazaurette).

Les féministes vont bien évidemment rejeter la faute sur les hommes et le patriarcat, personne n’est surpris (voir cet autre article qui reprend la matrice de Martin Seager et John A. Barry, « Cognitive Distortion in Thinking About Gender Issues: Gamma Bias and the Gender Distortion Matrix », 2019). Leur propos est idéologiquement motivé et fallacieusement irréfutable, comme toujours. Assez étrange néanmoins de rejeter la faute sur le patriarcat tout en encourageant ce comportement et en incitant les hommes à l’accepter (cf. l’article de Mazaurette). Première étape : ça n’existe pas. Deuxième étape : ça existe, mais c’est pas de la faute des femmes. Troisième étape : c’est certes la volonté propre des femmes, mais au fond elles ont le droit et les hommes doivent l’accepter. Mais ce que les femmes doivent savoir avant de reprendre ce discours féministe, c’est la conséquence de cette hypergamie incontrôlée : la polygamie. Si sur 100 femmes et 100 hommes, 80 femmes ne désirent que 20 hommes, alors il n’y aura pas seulement des hommes qui doivent accepter d’être des « laissés pour compte de l’amour », il y a aussi des femmes qui devront accepter d’être seules, avec un homme de second choix ou alors en couple polygame.

Contrairement à l’existence même de l’hypergamie, son origine est moins consensuelle, par exemple :

  • Alice H. Eagly et Wendy Wood, « The origins of sex differences in human behavior: Evolved dispositions versus social roles », 1999
  • Fhionna Moore, Clare Cassidy et David I. Perret, « The Effects of Control of Resources on Magnitudes of Sex Differences in Human Mate Preferences », 2010
  • Marcel Zentner et Klaudia Mitura, « Stepping Out of the Caveman’s Shadow: Nations’ Gender Gap Predicts Degree of Sex Differentiation in Mate Preferences », 2012
  • David P. Schmitt, « When the Difference is in the Details: A Critique of Zentner and Mitura ― Stepping out of the Caveman’s Shadow: Nations’, Gender Gap Predicts Degree of Sex Differentiation in Mate Preferences », 2012
  • Albert Esteve, Joan García-Román et Iñaki Permanyer, « The Gender-Gap Reversal in Education and Its Effect on Union Formation: The End of Hypergamy? », 2012
  • David Monaghan, « Income inequality and educational assortative mating: Evidence from the Luxembourg Income Study », 2015
  • Daniel Conroy-Beam, David M. Buss, Michael N. Pham, et Todd K. Shackelford, « How Sexually Dimorphic Are Human Mate Preferences? », 2015
  • Albert Esteve, Christine R. Schwartz, Jan Van Bavel, Iñaki Permanyer, Martin Klesment et Joan García-Román, « The End of Hypergamy: Global Trends and Implications », 2016
  • Yolien De Hauw, Andreé Grow, Jan Van Bavel, « The Reversed Gender Gap in Education and Assortative Mating in Europe », 2016
  • Lingshan Zhang, Anthony J. Lee, Lisa M. DeBruine, and Benedict C. Jones, « Are Sex Differences in Preferences for Physical Attractiveness and Good Earning Capacity in Potential Mates Smaller in Countries With Greater Gender Equality? », 2019
  • Andrew G. Thomas, Peter K. Jonason, Jesse D. Blackburn, Leif Edward Ottesen Kennair, Rob Lowe, John Malouff, Steve Stewart‐Williams, Danielle Sulikowski et Norman P. Li, « Mate preference priorities in the East and West: A cross‐cultural test of the mate preference priority model », 2019

Voyons ça de plus près, mais avant, assurons nous de ne pas confondre hypergamie et vénalité.

Ne pas confondre hypergamie et vénalité

L’hypergamie qualifie correctement les critères d’accouplement féminin, mais pour autant, la vénalité ne définit pas avec pertinence les femmes.

Non assumée

Cette vénalité n’est parfois pas assumée. De manière indirecte et discrète, on le retrouve au sujet des notes de restaurant à payer par exemple. Vous entendrez que de manière générale, les femmes acceptent l’idée de payer leur part. C’est un résultat qui fait clairement consensus. On voit en revanche que leurs déclarations ne sont pas alignées à leur comportement. Mais surtout, qu’elles sont hypocrites à ce sujet. Bien qu’une large majorité ait une position égalitariste, moins de la moitié était dérangée à l’idée que l’homme attende d’elles qu’elles paient, et un tiers d’entre elles souhaitent même secrètement que ce soit en fait l’homme qui paie, même si elles disent le contraire (Janet Lever, David A. Frederick et Rosanna Hertz, « Who Pays for Dates? Following Versus Challenging Gender Norms », 2015). Donc même quand elles disent vouloir payer, même quand elles pensent sincèrement vouloir payer, au fond, elles veulent tout de même que l’homme paye. Et si elles paient (leur part, on parle même pas de tout payer, hein ?), il faut alors que l’homme croit que c’est une faveur qu’elle lui fait. Ce n’est pas un acte égalitariste, mais dominateur.

Plus brut encore, « Affective perception of Euro banknotes: cognitive factors and interindividual differences » (Valerio Manippa, Felice Giuliani, Alfredo Brancucci, Luca Tommasi, Riccardo Palumbo, Davide Pietroni, 2019) montre que la simple vue de billets de banques peut suffire à susciter de l’excitation sexuelle chez les femmes. Inutile de présumer qu’il s’agit de femmes pauvres qui ont un besoin critique d’argent car on retrouve ce phénomène indépendamment de la situation financière des femmes. Ce n’est pas vrai pour les hommes. Logiquement, les hommes riches présentent la même excitation, probablement du fait que leurs relations sexuelles sont conditionnées à leur richesse.

Assumée

Devenir une maitresse est l’un des métiers les plus recherchés pour les Chinoise de la campagne. Au Japon, il existe les enjo kōsai (voir aussi papa katsu) [NdlR : des courtisanes adolescentes et leurs michetons]. Ce sont des escorts pour faire simple. 20% des lycéennes admettent être concernées. On peut donc affirmer que les jeunes Japonaises — qui font parties des femmes les plus libérées du monde — sont des femmes ouvertement vénales pour au moins 20% d’entre elles (si on ne prend pas en compte celles qui ne l’admettent pas). À noter que la finalité de ces transactions de nature prostitutionnelle n’est pas forcément le sexe. Les hommes paient pour passer du temps avec une femme, sans forcément attendre de sexe en retour. La simple compagnie de la femme est valorisée par l’homme. La réciproque n’existe pas pour la femme. Là encore, il ne s’agit en rien de la conséquence de leur précarité, ni de l’éducation ou de la culture. Au contraire ! Elles le font pour s’acheter des sacs, des vêtements et de belles chaussures et le système éducatif japonais a tenté de combattre ça.

L’équivalent occidental est le foodie call [NdlR : « un appel pour bouffer »]. Sur un échantillon non-représentatif de plus de 1000 femmes, entre 23 et 33% admettent avoir déjà pratiqué le foodie call. (Voir aussi le reportage de Pierre-Antoine Souchard et Jean-Pierre Verges, « Sugardaddy.fr, le site favorise-t-il la prostitution ? »). Messieurs, respectez-vous et ne payez jamais au premier rendez-vous.

Ce n’est en rien de l’oppression subie par les femmes, mais de l’opportunisme. Les femmes optent pour la facilité. Pourquoi aller pêcher quand il suffit d’écarter les cuisses pour ponctionner le labeur de son esclave de maison qu’elle feint d’aimer au point de se leurrer elle-même ? Cette pratique spécifique a un nom : Sex for Fish. Ce n’est pas un hasard si parmi les plus gros succès auprès des femmes on retrouve des œuvres comme Fifty Shades of Grey ou Pretty Woman. Leur amour est tellement intéressé qu’elles ne parviennent pas à le dissimuler à l’échelle sociétale, mais pourtant la majorité d’entre elles croira sincèrement être capable d’aimer réellement un homme. Si, à l’échelle sociétale, elles se le permettent, c’est parce qu’elles savent qu’elles ne seront pas « incriminées » personnellement et que les hommes tomberont toujours dans cette même paréidolie [NdlR : illusion où un stimulus vague ou ambigu est perçu comme clair et distinct]. Elles joueront toujours la même scène d’amour et diront les mêmes répliques qui abrutissent les hommes d’espoir artificiel.

Élargissement au règne animal

On retrouve ce même comportement dans le règne animal. Cristina M. Gomes et Christophe Boesch (« Wild Chimpanzees Exchange Meat for Sex on a Long-Term Basis », 2009) montrent que l’équivalent du Sex for Fish existe chez les chimpanzés. La seule différence étant la nourriture. Ce n’est pas du poisson mais de la viande. Les pingouins d’Adélie sont certainement l’exemple le plus connu. Les femelles échangent du sexe contre des pierres pour faire leur nid, plutôt que de trouver des pierres par elles mêmes, comme des femelles fortes et indépendantes qu’elles sont, à n’en pas douter. Y aurait-il ce même patriarcat opprimant les femelles au sein des pingouins ? Non, juste ce même opportunisme universel. Keith Chen, Venkat Lakshminarayanan et Laurie Santos (« The Evolution of Our Preferences: Evidence from Capuchin Monkey Trading Behavior », 2005) prouvent quant à eux que la prostitution est bel et bien le plus vieux métier du monde, littéralement. Dès l’introduction d’une monnaie dans le fonctionnement d’une communauté de macaques, les femelles vendent leur corps contre de l’argent.

Cependant, des recherches anthropologiques féministes ont montré que l’investissement parental plus important des femelles ne peut pas expliquer de manière cohérente une différence unidirectionnelle entre les sexes : que les mâles sont plus disposés à avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires. Les recherches de Sarah Blaffer Hrdy [« The Woman That Never Evolved », Harvard University Press, 1999] ont montré que les singes femelles cherchent à avoir des relations sexuelles avec de nombreux partenaires afin d’accumuler plus de ressources auprès de ces partenaires mâles qui investiront des ressources, étant donné que n’importe quel petit de la femelle peut être la progéniture du mâle.

« Mating preferences », Wikipedia

Inutile de prétendre qu’il ne s’agit que du simple rapport de force classique lié à l’investissement parental. Il suffirait aux hommes d’engrosser une femelle et se barrer, ou alors de l’engrosser et la dominer sauvagement. Or, non seulement ce n’est pas le cas, mais les hommes font le choix de mourir pour elles. Les hommes renoncent à leurs privilèges naturels pour les femmes. L’inverse n’est absolument pas vrai. Les hommes dépassent leur nature animale, pas les femelles humaines.

(Deuxième partie…)

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