Marc Vanguard diffuse sur Twitter des éléments de statistique sur l’immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB
La contribution économique des immigrés
L’immigration en France est très familiale et peu éduquée, elle n’est pas conçue pour maximiser la contribution économique.
- La France est le 1er pays occidental de l’UE en matière d’immigration familiale.
- 30% des immigrés en France n’ont même pas le niveau lycée.
Dans ces conditions, il n’est pas surprenant de voir que la contribution de l’immigration au taux d’activité en France est négative. C’est même la 39e plus mauvaise sur 45 pays classés par l’OCDE.
Les taux de chômage publiés par l’INSEE sont assez révélateurs :
- 6% pour les Français autochtones
- 12% pour les immigrés (14% pour les Africains)
- 11% pour les descendants d’immigrés (15% pour ceux ayant des origines africaines)
Sans surprise, la part des aides sociales dans les revenus des ménages est contrastée :
- 7% pour les non-immigrés
- C’est deux fois plus pour les immigrés (14%)
- Et même trois fois plus concernant les immigrés africains (22%)
De même, une part importante des immigrés vit en HLM, en lien avec leurs niveaux de pauvreté et de chômage plus importants :
- 13% des non-immigrés vivent en HLM
- C’est deux fois plus concernant les immigrés (31%)
- Et même trois fois plus concernant les immigrés africains (47%)
Les immigrés ayant des revenus plus faibles, ils paient en toute logique moins d’impôts :
- 4.600€ d’impôts directs par an par ménage non-immigré
- 30% de moins pour les immigrés (3.200€)
- 55% de moins pour les immigrés africains (2.100€)
Bien sûr, tout cela est lié au faible niveau d’éducation des immigrés, à leur taux de chômage élevé, ainsi qu’à leurs catégories socio-professionnelles. Par exemple, les ouvriers sont :
- 18% parmi les non-immigrés
- 27% parmi les immigrés
- 30% parmi les immigrés africains
Ainsi, d’après certains militants, économistes, ou représentants d’associations professionnelles, la France dépend de l’immigration, y compris clandestine, pour certains métiers peu qualifiés. Des experts comme Maurice Allais (prix Nobel d’économie) ont toutefois objecté que l’immigration peu qualifiée permettait de maintenir de faibles salaires. Une récente étude publiée par l’OFCE et Sciences Po indique même que l’immigration tirerait les salaires à la baisse.
Comme dit plus haut, l’un des sous-jacents de la faible contribution économique des immigrés est leur faible niveau d’éducation. Cela se vérifie dans les classements PISA : les immigrés ont l’équivalent de plus d’un an (60 points !) de retard scolaire en mathématiques.
Plus inquiétant, les descendants d’immigrés, notamment africains, sont surreprésentés dans les élèves en échec scolaire. Regardons le % de garçons ayant redoublé une classe au primaire :
- Autochtones : 16%
- Origines portugaises : 18%
- Origines subsahariennes : 40%
L’impact économique à long-terme de l’écart de niveau scolaire entre autochtones et descendants d’immigrés est hélas méconnu, mais les chiffres semblent préoccupants. Qu’en pensent les Français ? Ils sont 62% à estimer que l’immigration coûte plus à la France qu’elle ne lui rapporte. Mais est-ce que les études économiques leur donnent raison ?
Le consensus de la recherche est que la contribution économique de l’immigration en France est négative. Ces dernières années, les différentes études convergent sur un coût net de 30 à 50 Milliards d’euros.
D’après une étude OCDE parue en 2021, la France est l’un des pays d’Europe où la contribution économique de l’immigration est la plus négative.
- Italie : +0,2% du PIB
- Espagne : -0,5% du PIB
- Allemagne : -0,8% du PIB
- France : -1,4% du PIB
En effet, chez nos voisins européens, les études montrent aussi que l’impact économique de l’immigration est négatif, en particulier concernant l’immigration extra-européenne. Extraits bien connus de deux études (Danemark et Pays-Bas) ci-dessous :
L’étude néerlandaise pointe ainsi des contributions économiques de l’immigration très contrastées selon le pays d’origine :
- -260.000€ par immigré marocain
- +200.000€ par immigré scandinave
Plus inquiétant, les contributions économiques des descendants d’immigrés restent elles-aussi très contrastées :
- -480.000€ par personne d’origine marocaine
- +15-20.000€ par personne d’origine scandinave
L’assimilation à la population autochtone est donc un enjeu sur plusieurs générations. Les enfants d’immigrés ne comblent qu’une partie de l’écart de niveau scolaire et de statut socio-économique.