Les chiffres de l’immigration en France (3)

Marc Vanguard diffuse sur Twitter des éléments de statistique sur l’immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB

La contribution économique des immigrés

L’immigration en France est très familiale et peu éduquée, elle n’est pas conçue pour maximiser la contribution économique.

  • La France est le 1er pays occidental de l’UE en matière d’immigration familiale.
  • 30% des immigrés en France n’ont même pas le niveau lycée.
La structure de l'immigration en France est unique en Europe : record de motifs familiaux, faible niveau d'éducation

Dans ces conditions, il n’est pas surprenant de voir que la contribution de l’immigration au taux d’activité en France est négative. C’est même la 39e plus mauvaise sur 45 pays classés par l’OCDE.

La contribution de l'immigration au taux d'activité en France est la 39e plus mauvaise sur 45 pays classés

Les taux de chômage publiés par l’INSEE sont assez révélateurs :

  • 6% pour les Français autochtones
  • 12% pour les immigrés (14% pour les Africains)
  • 11% pour les descendants d’immigrés (15% pour ceux ayant des origines africaines)
Le taux de chômage des immigrés est le double de celui des autochtones

Sans surprise, la part des aides sociales dans les revenus des ménages est contrastée :

  • 7% pour les non-immigrés
  • C’est deux fois plus pour les immigrés (14%)
  • Et même trois fois plus concernant les immigrés africains (22%)
La part des prestations sociales dans le revenu des immigrés africains est le triple des non-immigrés

De même, une part importante des immigrés vit en HLM, en lien avec leurs niveaux de pauvreté et de chômage plus importants :

  • 13% des non-immigrés vivent en HLM
  • C’est deux fois plus concernant les immigrés (31%)
  • Et même trois fois plus concernant les immigrés africains (47%)
Prés de la moitié des ménages immigrés originaires d'Afrique vivent en HLM contre 13% des non-immigrés

Les immigrés ayant des revenus plus faibles, ils paient en toute logique moins d’impôts :

  • 4.600€ d’impôts directs par an par ménage non-immigré
  • 30% de moins pour les immigrés (3.200€)
  • 55% de moins pour les immigrés africains (2.100€)
Les ménages immigrés originaires d'Afrique paient moitié moins d'impôts que les ménages autochtones ou immigrés européens

Bien sûr, tout cela est lié au faible niveau d’éducation des immigrés, à leur taux de chômage élevé, ainsi qu’à leurs catégories socio-professionnelles. Par exemple, les ouvriers sont :

  • 18% parmi les non-immigrés
  • 27% parmi les immigrés
  • 30% parmi les immigrés africains
La part des ouvriers est plus élevée chez les immigrés que chez les autochtones

Ainsi, d’après certains militants, économistes, ou représentants d’associations professionnelles, la France dépend de l’immigration, y compris clandestine, pour certains métiers peu qualifiés. Des experts comme Maurice Allais (prix Nobel d’économie) ont toutefois objecté que l’immigration peu qualifiée permettait de maintenir de faibles salaires. Une récente étude publiée par l’OFCE et Sciences Po indique même que l’immigration tirerait les salaires à la baisse.

L'immigration baisse le salaire moyen des ouvriers

Comme dit plus haut, l’un des sous-jacents de la faible contribution économique des immigrés est leur faible niveau d’éducation. Cela se vérifie dans les classements PISA : les immigrés ont l’équivalent de plus d’un an (60 points !) de retard scolaire en mathématiques.

En France les élèves issus de l'immigration ont un niveau faible en mathématiques

Plus inquiétant, les descendants d’immigrés, notamment africains, sont surreprésentés dans les élèves en échec scolaire. Regardons le % de garçons ayant redoublé une classe au primaire :

  • Autochtones : 16%
  • Origines portugaises : 18%
  • Origines subsahariennes : 40%
Les élèves issus de l'immigration sont surreprésentés parmi les élèves en échec scolaire

L’impact économique à long-terme de l’écart de niveau scolaire entre autochtones et descendants d’immigrés est hélas méconnu, mais les chiffres semblent préoccupants. Qu’en pensent les Français ? Ils sont 62% à estimer que l’immigration coûte plus à la France qu’elle ne lui rapporte. Mais est-ce que les études économiques leur donnent raison ?

Une majorité de Français estime que l'impact économique de l'immigration est négatif

Le consensus de la recherche est que la contribution économique de l’immigration en France est négative. Ces dernières années, les différentes études convergent sur un coût net de 30 à 50 Milliards d’euros.

La contribution économique de l'immigration en France est l'une des pires d'Europe occidentale

D’après une étude OCDE parue en 2021, la France est l’un des pays d’Europe où la contribution économique de l’immigration est la plus négative.

  • Italie : +0,2% du PIB
  • Espagne : -0,5% du PIB
  • Allemagne : -0,8% du PIB
  • France : -1,4% du PIB
Différentes études estiment un coût net de l'immigration en France autour de 30 à 50 milliards d'euros par an

En effet, chez nos voisins européens, les études montrent aussi que l’impact économique de l’immigration est négatif, en particulier concernant l’immigration extra-européenne. Extraits bien connus de deux études (Danemark et Pays-Bas) ci-dessous :

Au Danemark, la contribution des immigrés africains aux finances publiques est négative
Aux Pays-Bas, la contribution économique des immigrés non-occidentaux est négative

L’étude néerlandaise pointe ainsi des contributions économiques de l’immigration très contrastées selon le pays d’origine :

  • -260.000€ par immigré marocain
  • +200.000€ par immigré scandinave
Une étude néerlandaise révèle des contributions économiques contrastées selon le pays d'origine des immigrés

Plus inquiétant, les contributions économiques des descendants d’immigrés restent elles-aussi très contrastées :

  • -480.000€ par personne d’origine marocaine
  • +15-20.000€ par personne d’origine scandinave
Une étude néerlandaise révèle des contributions économiques contrastées selon le pays d'origine des descendants d'immigrés

L’assimilation à la population autochtone est donc un enjeu sur plusieurs générations. Les enfants d’immigrés ne comblent qu’une partie de l’écart de niveau scolaire et de statut socio-économique.

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