Sortir à Londres, rentrer avec l’Amérique

French OG est un Français vivant en Grande-Bretagne. Ses comptes rendus de terrain sont d’excellentes leçons de séduction tranquille et ludique, à mille lieues des programmes d’entraînement vendus par les coachs en virilité nigaude. Imaginez que vous êtes simplement de sortie avec lui, et apprenez en observant. — TB

Jeudi soir, j’ai participé à une session de Jeu nocturne avec un gars que j’ai rencontré sur X. Nous nous sommes d’abord querellés à propos d’un message et, quelques mois plus tard, nous sommes coéquipiers par une nuit d’été londonienne. Il vient d’Amérique et il est resté quelques jours. Le temps étant enfin ensoleillé, j’ai proposé que nous allions à un endroit où il y aurait beaucoup de monde en ville. De plus, l’Angleterre jouait. On pouvait donc s’attendre à ce que l’ambiance soit survoltée.

Nous avons pris nos premiers verres ; nous avons à peine pu trouver une place pour nous tenir debout. Nous avons discuté avec une belette chacun, en guise d’échauffement. Nous avons ensuite décidé d’aller dans un bar sur les toits que je connais, mais il y avait une réception et nous sommes donc retournés à l’endroit initial. Nous avons pris un autre verre. Il y avait une table pleine de filles et toutes l’ont quittée sauf une, pour aller chercher des boissons. Elle était là pour garder les chaises et la table. Elle était brune, peau olivâtre, un beau sourire et petite, la vingtaine. J’ai donc décidé de m’asseoir sur l’une des chaises.

— J’espère que je ne te dérange pas.

— Mes amies vont revenir bientôt.

— Cool, tu peux me tenir compagnie en attendant. Quel est ton nom ?

— <Son prénom>. Tu n’es pas du coin.

— <Mon prénom>. Non, je suis Français. Il est d’où ton accent ?

— Essex.

— J’aime bien les gens de là-bas. Ils sont amusants et ils ont du caractère.

— On dit ce qu’on pense, mais toi tu sonnes distingué.

— Tout est distingué par rapport à l’Essex.

— (Choquée) Comment tu oses ?

— C’est bien que vous ne sonniez pas comme tout le monde.

Nous avons continué à parler. Des petites plaisanteries. J’ai pris son numéro et lui ai donné mon nom dans la foulée.

— Tu as oublié le bisou sur la joue.

Elle me l’a donné.

— Maintenant tu as mon rouge à lèvres sur la joue !

— C’est le prix à payer quand on est un effronté (avec un haussement d’épaules typiquement français).

Et nous sommes partis. Mon ami venant de Miami, il me dis : « La plupart des filles pourraient perdre 5 à 20 kilos. » Alors j’ai dit : « Allons à Mayfair, c’est là que l’on peut normalement voir les plus belles meufs. » Nous sommes d’abord allés dans un établissement connu, où la plupart des meufs étaient assises et où il n’y avait personne au bar. Sauf une blonde d’Europe de l’Est, d’âge moyen, une MILF qui mangeait toute seule. Mon ami pensait que c’était une escorte. Plus tard dans la soirée, j’ai été lui ai parler et j’ai eu la confirmation que c’en était une.

Nous sommes ensuite allés dans un autre lieu, car il ne se passait pas grand-chose dans celui-ci. Il était mieux adapté. Deux niveaux. Un bon petit bar facilitant les conversations. Nous avons parlé à un couple de blondinettes. Pas des bombes, des filles quelconques suffisamment maquillées pour attirer l’attention d’hommes riches d’âge moyen. Elles étaient polies, mais nous nous sommes rapidement éjectés.

Ensuite nous avons discuté avec deux Américaines blondes et minces. Celle à qui je parlais était amusante au départ, mais elle souffrait encore de s’être fait ghoster par son ex sans raison. Elle avait 37 ans, en bonne forme physique et morale, et travaillait dans une banque d’investissement du dessus du panier, dans le marketing. Elle entretenait depuis six mois une relation avec un gars de haute volée du secteur du pétrole et du gaz. Il lui parlait d’emménager ensemble, puis il a complètement disparu, bien qu’il fasse partie du même groupe d’amis. Pas grand-chose à exploiter, alors je me suis éjecté et mon ami a fait de même avec l’autre.

J’ai vu deux belles brunes à la peau bronzée, je suis allé leur parler, et je me suis dit : « Wouah ! C’est trop facile, il y a quelque chose qui cloche. » Elles étaient trop charmantes dès le départ. J’ai présenté mon ami à celle sur la droite et j’ai parlé à celle sur la gauche.

— Tu travailles ou tu es là pour le plaisir ?

— Tu sais bien, va.

— Et moi qui pensais que c’était mon sourire effronté… c’est décevant. Mais combien tu prends ?

— 700 £.

— Pour la nuit ?

— 1.000 £ pour la nuit.

— Vous faites les deux en même temps ?

— Oui.

— Combien pour les deux ?

— Il faut que tu en parles avec elle.

— Je ne vais pas vous faire perdre votre temps, mais j’espère que ce sera une nuit fructueuse pour vous deux.

Je suis allé parler à mon ami, qui m’a dit :

— Tu sais, ce sont des prostituées. Celle à qui j’ai parlé, je me souviens l’avoir vue dans un bordel à São Paulo. C’est comme un circuit, mec.

— Oui, je sais, mec. L’autre prend 1.000 £ pour la nuit.

Nous avons décidé de revenir au bar précédent, avec l’escorte blonde d’Europe de l’Est. C’était plus animé, mais la meuf n’était plus là. Alors nous nous sommes dit que ça suffisait pour ce soir. En reprenant le métro, juste après avoir dit au revoir à mon ami, j’ai vu une femme mince et légèrement bronzée, dans une robe bleu marine avec des chaussures à talon oranges. Elle avait l’air un peu perdue, essayant de trouver son chemin sur son téléphone.

— Tu as attiré mon attention avec ces chaussures. Bien assorties avec la robe.

— Oh, merci ! En fait, je les ai achetées aujourd’hui.

J’ai entendu l’accent américain. Elle m’a dit qu’elle venait de Caroline du Nord, qu’elle était ici pour le travail et qu’elle était allé prendre un verre après une séance de shopping où elle avait acheté ces chaussures.

— Tu as l’air un peu perdue, je peux t’aider ?

— Ouais, les bars ferment tôt pour boire. J’ai essayé Amazonico et ils ne laissaient plus entrer personne.

— Je connais un bon endroit pas loin qui est encore ouvert. Allons là-bas, c’est sur mon chemin.

Son hôtel était dans le sud-ouest de Londres, mais chez moi ce n’était qu’à quelques arrêts. Alors je lui ai vendu le bar d’à côté. Nous avons bavardé pendant le trajet. Quand nous sommes sortis de la station de métro, nous sommes allés au bar tout proche. Elle a pris un espresso Martini, j’ai pris de l’amaretto (j’aime le sucre). Elle a fini par me parler de la raison de sa présence à Londres, comment elle avait finalement divorcé de son mari, qu’elle avait trois gamins dont elle devait s’occuper, et que ses voyages à l’étranger pour le travail étaient comme ses seules vacances. Elle s’est ensuite plainte que les hommes étaient déstabilisés quand leur copine ou épouse réussissait mieux qu’eux leur carrière.

— C’est ce qui est arrivé avec ton ex-mari ?

— Oui, il était juste content d’être lui-même mais il ne voulait pas aller plus loin, et je ne pouvais pas m’imaginer progresser et pas lui. Nous sommes en bon termes, c’est un bon père, mais je veux plus.

— Et quand tu sors, maintenant, c’est comment ?

— Je n’arrête pas d’attirer des jeunes de 20 ans. J’ai déjà trois gosses à gérer, ce sont des mômes…

— Et tu es attirée par quelle tranche d’âge ?

— Les plus de 40 ans. (Elle m’avait dit avant qu’elle allait avoir 39 ans.)

— Alors qu’est-ce qui ne va pas avec eux ?

— Beaucoup d’entre eux se sont laissés aller, et ceux qui ont réussi ne veulent pas quelque chose à long terme.

Elle m’a ensuite raconté qu’elle était même partie en vacances avec un type qui ne l’a pas recontactée ensuite. Elle m’a dit aussi qu’elle souhaiterait venir en Europe, mais qu’elle était coincée aux États-Unis à cause des gamins.

— J’ai des raisons de ne pas vouloir d’enfants, et ça c’en est une, lui ai-je dit.

— Tu ne veux pas d’enfants ?

— Non, je ne les supporte pas, et je suis trop égoïste.

Elle a finalement admis que certains jour elle souhaiterait ne pas en avoir, sur quoi je n’ai pas émis de jugement, à part dire que c’était naturel de penser cela. Elle a ensuite demandé :

— Et les relations ?

— Si je ne veux pas de gamins, qu’est-ce que les relations m’apportent que je ne peux obtenir autrement ?

Je l’ai regardée dans les yeux, nous étions sur des chaises hautes autour du bar, je l’ai attirée plus près et nous avons commencé à nous embrasser. Puis je me suis reculé et j’ai dit :

— C’est quoi ça ? Un bisou de fille de 19 ans ?

Elle était vexée et sur la défensive à la fois.

— En Amérique, on embrasse à peine.

— T’es à Londres avec un Français. Essaye encore.

Et cette fois elle a tout donné. Nous avons fini nos verres et avons marché vers chez moi.

— Le métro est de l’autre côté…

— Tu n’avais pas dit que tu voulais écouter de la musique ?

Une fois à l’intérieur, nous nous sommes relaxés sur le sofa en écoutant de la musique. Elle était assise à l’autre bout, je pouvais voir qu’elle n’avait pas mis de culotte et qu’elle était joliment épilée. Je l’ai ramenée près de moi. Nous avons repris là où nous en étions resté. Elle a dit le truc habituel :

— Pas de sexe ce soir.

— Qui parle de sexe ?

Nous avons recommencé, et le reste c’est de l’histoire. Elle est devenue un peu émotionnelle à la fin, en me racontant que le dernier gars avec qui elle avait eu une relation était mort, et qu’elle ne fait pas ce genre de choses normalement… J’ai proposé de l’écouter mais elle a dit qu’elle devait rentrer à son hôtel car elle repartait le lendemain.

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