Immigration et récidive

Marc Vanguard diffuse sur X (ex-Twitter) des éléments de statistique sur l’immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB

Deux enjeux majeurs de l’insécurité en France

Le meurtre de Philippine il y a 1 an et le profil du suspect Taha O. mettent en lumière deux problèmes fondamentaux :

  • L’immigration incontrôlée, notamment les OQTF
  • Le poids des récidivistes dans la criminalité

Les chiffres chocs :

  • Plus de 90% des étrangers « obligés de quitter le territoire français » (OQTF) restent en réalité sur le territoire.
  • Le taux d’exécution des OQTF s’est effondré depuis 2012, alors qu’il n’était déjà que de 22% à l’époque.
  • Ce taux stagne aux alentours de 7% depuis 2020.
Plus de 90% des OQTF ne sont pas exécutées

Au total, ce sont plus d’un million d’OQTF qui n’ont pas été exécutées depuis 2012. C’est l’équivalent des populations de Toulouse, Bordeaux et Lille réunies.

De 2012 à 2023, plus d'un million d'OQTF n'ont pas été exécutées

Une personne peut faire l’objet de plusieurs OQTF, il n’y a pas d’équivalence stricte entre le nombre d’OQTF et de personnes ayant fait l’objet d’une OQTF.

Au-delà de la simple « obligation de quitter le territoire », certains étrangers font l’objet d’un « éloignement forcé », c’est-à-dire une expulsion accompagnée par les forces de l’ordre. C’était le cas de Taha O., mais il n’a pas été expulsé. Était-il une exception ? Non. La majorité des « retours forcés » après un placement en centre de rétention administrative ne sont pas exécutés.

Près de 60% des retours forcés ne sont pas exécutés

L’expulsion ratée de Taha O. n’est donc pas une anecdote. C’est un symptôme révélateur d’un véritable problème structurel, auquel il est urgent de trouver des solutions.

Un autre sujet majeur est mis en avant par le drame de Philippine : le fléau des récidivistes. Plus de 40% des auteurs de crimes et délits sont des récidivistes ou réitérants. On n’est pas très loin du « toujours les mêmes ». Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi.

Plus de 40% des condamnés sont récidivistes ou réitérants

En effet, le taux de récidivistes explose. Alors qu’il était d’environ 2% en 1990, il a été multiplié par 9 et atteint désormais 18% !

Le taux de récidivistes explose depuis 30 ans

Petite parenthèse : Les récidivistes au sens strict sont des personnes qui commettent un crime ou délit de même nature dans les 5 ans après une première infraction. Les réitérants, idem mais pas forcément une infraction de la même nature.

Les récidivistes / réitérants sont un véritable fléau. Pour mieux s’en rendre compte, voici le résultat d’une étude faite sur trois décennies de données judiciaires en Suède.

Une poignée de récidivistes et réitérants sont responsables d'une large part des crimes et délits

Je me permets d’insister sur ce point, car il me semble essentiel : 1% de la population est responsable de plus de 60% des violences. Et au sein même de ce 1% (les petites barres bleues et rouges), un tout petit groupe de « super-multi-réitérants » se détache fortement.

Répartition des condamnations pour crimes violents par centiles en Suède

La hausse du nombre de récidivistes et réitérants en France est donc un phénomène très préoccupant. D’autant plus qu’on sait pertinemment le danger que ces personnes représentent. Il est nécessaire de mettre en place les politiques qui permettront :

  • D’identifier les personnes à risque de récidive
  • De prévenir les risques de récidive
  • De protéger la société des récidivistes

L’application des OQTF et la lutte contre la récidive sont deux axes fondamentaux qui doivent guider nos politiques. Pour mettre en avant ce sujet, pensez à partager massivement ces chiffres.

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