L’amour au féminin (5)

Osalnef ayant annoncé son retrait de l’androsphère et la possibilité de lire un dernier billet de sa main si l’on insistait, je me suis empressé de lui demander le texte et son autorisation de le publier sur les Effrontés. Voici la cinquième partie. — TB

L’hypergamie généralisée

L’hypergamie domine toutes les dimensions de l’attirance des femmes envers les hommes. Le mariage, l’accouplement, l’attirance physique et sexuelle, mais aussi — et pour finir — l’attirance psychologique. Je ne vais pas m’étendre sur cet aspect car il fait clairement consensus et c’est une idée déjà suffisamment répandue. Pour faire simple, les qualités psychologiques, ou plus généralement le caractère que les femmes valorisent chez les hommes, correspondent à des traits optimisant l’acquisition de ressources. L’ambition favorise l’augmentation de statut, de ressources, etc. Et si vous croyez que la gentillesse ou la douceur sont des qualités que les femmes valorisent réellement, alors posez-vous cette question : cette qualité seule a-t-elle déjà suffit à un homme pour se mettre en couple ? Non. La célébrité, la richesse, le statut social ou le charisme, eux, en revanche, le peuvent constamment. Un incel riche, ça n’existe pas. Il n’existe pas de Christian Gray qui soit pauvre. Pauvre, Chrichri est un creep, un weirdo [NdlR : un type louche], ou plutôt un pervers narcissique abusif problématique, blablabla.

Par conséquent, les femmes recherchent des traits indiquant une capacité potentielle d’acquisition de ressources comme une bonne éducation, de l’ambition et un potentiel de carrière. Si un homme devient chômeur ou paresseux, la femme est beaucoup plus susceptible de mettre fin à la relation avec lui. En fait, même les vêtements peuvent servir d’indice pour la sélection sexuelle, les femmes étant plus disposées à s’engager dans des relations avec des hommes portant des vêtements de prestige.

— Wikipédia, article « Mating preferences »

Une vue d’ensemble

L’hypergamie féminine est réelle, multidimensionnelle et conditionnée par l’environnement (social et non social) tout en ayant une base physiologique. L’hypergamie féminine est donc à la fois acquise et innée. Rien de bien surprenant pour ceux qui ont vu mon développement au sujet de l’opposition entre inné et acquis. Comme pour la France, on remarque que l’éducation des femmes joue un rôle certain dans cette hypergamie. Cependant, on a appris qu’un autre facteur était très important : la gestation. Libérées de cette contrainte naturelle oppressive, les femmes sont moins hypergames. Malheureusement, ces informations ne permettent pas de défendre l’existence de l’amour des femmes puisque cette libération entraîne une diminution de la natalité et de l’accouplement. Ce n’est pas prouver son amour que de tolérer un homme de second choix à la condition qu’on ne tombe pas enceinte de lui. Ce serait comme considérer que les hommes prouvent leur amour en faisant du pump and dump [NdlR : « j’te tire, j’te jette »]. Ce qui se rapproche le plus d’une preuve d’amour des femmes envers les hommes correspond à ce que les hommes font de moins convaincant en terme d’amour envers les femmes. On a aussi vu que les démonstrations d’amour des femmes envers les hommes ne sont que des manifestations de leur hypergamie. Leurs critères d’accouplement sont directement hypergames (rechercher un homme avec un meilleur statut, des revenus plus élevés, etc.), ou indirectement hypergames (personnalité propice à l’acquisition de ressources, physique indiquant la possession de ressources ou physique correspondant au haut du panier permettant ainsi de se pavaner devant d’autres femmes et d’améliorer sa position dans la hiérarchie féminine, etc.). Et enfin, on a aussi vu que l’absence d’accouplement est aussi la conséquence de leur hypergamie. On pourrait croire que ces femmes qui ne veulent pas d’hommes ne sont pas hypergames puisque leur accouplement ne l’est pas. Mais cette absence de volonté est justement la conséquence d’une hypergamie déjà satisfaite autrement, jumelé à l’absence d’attraction intrinsèque envers les hommes. Bien sûr, ces femmes n’ont pas conscience d’elles-mêmes et s’en enorgueillissent. S’il y avait une réelle attirance sincère et désintéressée des femmes envers les hommes, elles ne devraient pas rechercher à être en couple pour acquérir des ressources ou un statut plus élevé d’une part, et d’autre part elles ne devraient pas stopper cette recherche de « l’amour » quand ces ressources/ce statut sont acquis autrement.

Qu’est-ce que l’amour ?

À ce stade, on me rétorque souvent : « Oui mais au fond, qu’est-ce que l’amour ? ». Et c’est là que revient ma définition. Je ne la choisi pas pour aboutir à la conclusion que je souhaite, mais simplement parce que c’est celle qui permet de prouver l’amour de la façon la plus indéniable. Donc, quand bien même les hommes seraient aussi hypergames par exemple (ce qui n’est pas le cas), ce ne serait pas important parce qu’à côté ils prouveraient quand-même leur amour de façon indéniable. Leur amour serait moins « pur », en effet, en cela qu’il serait partiellement intéressé, mais je n’attends pas non plus ce genre d’amour naïf. Il serait quand même existant et ce serait une certitude et c’est tout ce que j’attends pour y croire en utilisant ma raison plutôt que ma naïveté. On saurait avec certitude que cet amour n’est pas uniquement intéressé ni justifié par un quelconque avantage évolutif trivialement bestial.

Satisfaire cette définition, c’est prouver son amour, cependant, j’admets volontiers que ne pas la satisfaire ce n’est pas forcément prouver l’absence d’amour (ce n’est pas une vraie définition de l’amour, mais une définition de travail uniquement). Ce qui prouve l’absence d’amour autant que possible, c’est premièrement que « l’amour » des femmes n’a jamais satisfait cette définition d’un côté et que de l’autre on est capable de prouver que leur amour (au sens commun ou romantique, pas de cette définition particulière) n’est pas innocent, mais intéressé. Et deuxièmement, que ce n’est pas simplement un désintérêt qu’elles ressentent progressivement envers les hommes, mais bien du mépris, du dégoût et de la haine, donc des sentiments orthogonaux à l’amour. L’homme devient un handicap insupportable pour elles.

Nous avons vu que les expressions communes de leur amour sont une paréidolie, une émulation d’un amour qu’elles peuvent certes ressentir, mais pas envers les hommes. Croire en leur amour, c’est croire que la foudre est l’expression de la colère divine. C’est observer un phénomène naturel et se tromper dans l’attribution de la cause en se basant sur un phénomène qui lui ressemble tant qu’on ne s’y intéresse pas de trop près (la violence de la foudre associée à celle de la colère, tout comme l’amour qu’une femme vous montre avec l’amour réel dont elle fait preuve envers elle-même ou son enfant). Au fond, peu importe la vraie définition de l’amour, je ne le définis pas, volontairement, justement parce que je n’en ai pas besoin. C’est pas une dissertation philosophique et diriger la discussion dans cette direction n’est qu’un moyen d’éluder toutes les informations présentées. Les femmes savent parfaitement de quoi je parle puisque c’est elles qui vantent cet amour désintéressé et pur et sincère et romantique, etc., qu’elles exigent de la part des hommes et qu’elles sont incapables d’exprimer en retour.

On ne peut jamais prouver l’inexistence d’une chose. Dieu est le cas le plus connu. La charge de la preuve incombe à celui qui affirme l’existence. On conclut à l’inexistence d’une chose quand on échoue suffisamment longtemps à prouver son existence, voire quand on parvient à prouver l’existence d’une chose orthogonale à l’existence de ce qu’on cherchait à prouver. En somme je ne prouve pas de manière irréfutable que l’amour des femmes n’existe pas parce que je ne le peux pas. Je prouve simplement que croire en son existence relève du même mécanisme mental que de croire en Dieu : c’est une croyance irrationnelle, injustifiée et basée sur une mauvaise interprétation de phénomènes (genre une sécheresse qui est une punition divine tout comme… au hasard… la fidélité d’une femme qui serait la manifestation de son amour), et ce, en dépit d’hypothèse explicative à la croyance en Dieu bien plus convaincante* qu’une pathétique présomption ad hoc tautologique et intrinsèquement inconsistante**. Étant athée, je ne peux pas non plus croire en l’amour des femmes. Libre à chacun d’y croire, bien sûr, ça ne me regarde pas. Croire en l’amour des femmes, c’est faire un acte de foi similaire à celui de croire en Dieu. Peut-être est-ce même plus beau encore alors. Peut-être, mais dans ce cas, messieurs, pourquoi les femmes n’expriment pas cette même beauté d’âme à votre égard ? Si elle doute de votre amour, dites lui simplement d’avoir une foi aveugle et indéfectible en votre amour. Est-ce si beau que ça ? La complaisance envers l’ignorance ne rend pas cette ignorance moins pathétique, surtout si elle est volontaire. Comportez-vous comme des femmes. Exigez de votre conjointe qu’elle soit plus riche et plus diplômée que vous. Exigez d’elle que toutes ses qualités soient celles qui portent sur l’acquisition de richesse et de statut (ambition, etc.) et sa redistribution à votre égard (romantisme, galanterie, etc.). Rédigez un contrat de mariage à votre avantage et divorcez quand ça vous arrange, typiquement dès qu’elle est au chômage. Exigez d’elle que sa beauté reflète aussi ce même potentiel d’acquisition de ressources. Bordel, je me rends compte en écrivant ces lignes que c’est le comportement d’un maquereau envers sa gagneuse ! Si vous avez des enfants, divorcez d’elle une fois que vous pouvez les confier à une garderie ou l’école maternelle, et bien sûr, ce faisant, vous gardez les enfants, la maison, les meubles, une pension qu’elle doit vous verser et en prime vantez-vous d’être un papa solo qui a dû se séparer de son incapable de femme qui n’était pas assez lucrative aimante. C’est ça l’amour ? Non, nous le savons tous et je vais pas perdre mon temps à tenter vainement de définir l’amour et rentrer dans le jeu de la mauvaise foi féminine. Ayez un peu d’amour propre et ne l’acceptez pas non plus, ou alors jouez selon les mêmes règles. Vous faire pigeonner par une femme ne vous rend pas vertueux ni valeureux, vous êtes juste le dindon de la farce qui se croit gagnant dans l’histoire. Pathétique. Si les femmes vous demandent constamment de prouver votre amour, c’est justement par projection. Incapables de le ressentir pour vous, elles ne sont pas en mesure d’identifier le vôtre.

* Mécanisme socio-psychologique, conséquence d’une intelligence et d’une conscience de soi suffisamment développées pour développer des questionnements métaphysiques, mais pas encore suffisamment matures pour y répondre ou comprendre qu’ils n’ont pas de réponses.

** Toute réflexion (jusqu’à la légitimité même d’une quelconque réflexion) sur Dieu se voit rétorquer, en définitive : « Ta gueule, c’est Dieu. »

(À suivre…)

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