Des flux entrants toujours plus importants
Marc Vanguard diffuse sur Twitter des éléments de statistique sur l’immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB
Combien d’immigrés arrivent en France ? De quels pays ? Pour quels motifs ? Toutes les réponses dans ce billet en douze infographies.
Les immigrés légaux arrivant en France sont chaque année plus nombreux :
- Ils étaient déjà 120.000 par an lors des années Lionel Jospin.
- En 2022, ils étaient 320.000 (+170% en 25 ans)
Note : Ces chiffres sont les titres de séjours accordés aux immigrés hors Espace Économique Européen.
Cette immigration régulière n’est pas une immigration de travail. Sur les cinq dernières années l’immigration de travail ne représente que 14% des titres de séjour accordés :
La France fait figure d’exception européenne. C’est historiquement le pays d’Europe occidentale qui accorde la part la plus importante de ses titres de séjour à l’immigration familiale :
Les Français sont largement contre cette politique migratoire :
- 65% trouvent qu’il y a déjà trop d’étrangers.
- 67% préfèreraient une immigration choisie en fonction de nos intérêts économiques.
- 55% sont favorables à la fin du regroupement familial.
En parallèle, la France fait face à un afflux massif de demandeurs d’asile (deux fois plus en dix ans).
- 133 000 demandes d’asile en 2022 (plus que la population de Limoges ou Orléans !)
- 60% des demandes sont rejetées… mais les déboutés quittent-ils vraiment le territoire ?
Dans plus de 90% des cas, les immigrés illégaux ne sont pas expulsés.
- En dix ans, 840.000 OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) n’ont pas été appliquées.
- Le taux d’exécution des OQTF n’a jamais été aussi bas que sous Gérald Darmanin, plongeant à 6% en 2021 !
Alors que sous François Hollande, 40 étrangers sous OQTF étaient expulsés chaque jour, nous ne sommes plus qu’à 21 par jour. Les efforts de Gérald Darmanin ne semblent pas payer.
Autre caractéristique de l’immigration en France : elle est majoritairement africaine. Les trois nationalités les plus représentées dans les titres de séjour accordés en 2022 sont le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.
Prenons maintenant les nationalités qui représentent les trois quarts de l’immigration légale sur la décennie 2011-2020. Parmi cet échantillon de 25 nationalités, 71% des titres de séjour ont été accordés à 14 nationalités africaines.
De plus en plus d’étudiants hors Union Européenne viennent en France, alimentant la croissance de cette filière d’immigration.
- 20% des immigrés venus en France pour étudier ont encore un titre de séjour en France dix ans plus tard.
- Dans les deux tiers des cas, c’est grâce au regroupement familial.
- D’autres restent en France mais n’ont plus besoin de titre de séjour car ils sont naturalisés.
- Les étudiants africains sont ceux qui ont le plus tendance à rester.
D’ailleurs, d’après les dernières données complètes que j’ai trouvées, les étudiants africains représentaient 57% des titres de séjour étudiants d’un an ou plus accordés en 2018.
Conséquence des flux :
- Plus de 60% de la population immigrée en France est africaine.
- C’est de loin le plus fort taux de l’OCDE.
- Le deuxième pays de l’OCDE (le Portugal) n’est qu’à 35%.
Pourtant, les Français s’inquiètent de l’immigration extra-européenne.
- Deux tiers d’entre eux considèrent qu’elle peut être dangereuse.
- 57% d’entre eux estiment qu’il est moins facile d’intégrer des immigrés maghrébins.
Malgré tout, les flux continuent et s’additionnent.
- En cumulant les soldes migratoires annoncés par l’INSEE, on obtient ainsi un solde net de plus d’1 million d’immigrés en dix ans.
- C’est l’équivalent des populations de Lyon et Toulouse additionnées.
Seuls environ 20% des immigrés arrivés ces dix dernières années sont repartis. En revanche, alors que près de 2 millions de Français non-immigrés sont partis, seuls 1 million sont revenus en dix ans.
Ces flux bouleversent profondément le visage de notre pays. J’y reviendrai dans la seconde partie de ce billet.