Marc Vanguard diffuse sur Twitter des éléments de statistique sur l’immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB
1. « Il n’y a pas plus de violences qu’il y a 30 ans. »
Le nombre de coups et blessures volontaires enregistrés par les forces de police a été multiplié par 5 depuis 1996.
2. « Oui, mais la violence n’augmente pas plus en France qu’ailleurs. »
La France est tout simplement LE pays d’Europe dans lequel les violences physiques ont le plus augmenté sur la dernière décennie.
3. « D’accord, mais dans l’ensemble, la France n’est pas un pays particulièrement violent. »
Trois jeux de données nous disent pourtant que la France est l’un, si ce n’est LE pays où il y a le plus de violences physiques par habitant.
• Les données policières compilées par Eurostat (l’autorité statistique de l’Union européenne) : la France est LE pays de l’Union européenne avec le plus fort taux de violences physiques.
• Les données déclaratives du site Numbeo : la France est LE pays de l’UE avec le ressenti d’insécurité le plus élevé.
• L’enquête de victimation de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne : la France était en 2019 le quatrième pays de l’UE en termes de violences physiques.
Certes, ces jeux de données sont issus de méthodologies critiquables (surtout Numbeo), mais ils concluent tous à une forte prévalence des violences en France. Libre à vous de croire que c’est une coïncidence.
4. « Pourtant, il y a de moins en moins de meurtres. »
Certes, le taux d’homicides baisse en France en tendance longue depuis le début du XXe siècle.
L’inverse aurait été affolant. En effet :
- La population vieillit.
- La consommation d’alcool s’effondre.
- Les technologies d’alerte et de prévention ont accompli des progrès considérables.
- La médecine s’est beaucoup améliorée.
Ces facteurs expliquent ainsi la baisse observée en tendance longue…
… mais malgré tout, le nombre d’homicides a augmenté de 22% depuis 2017. Depuis 2020, le nombre d’homicides enregistrés augmente chaque année.
5. « Il y a de plus en plus de crimes et délits. »
Les données policières recensent au contraire autant de crimes et délits en 2021 qu’en 1996 : 3,7 millions d’infractions.
Pourquoi ?
- Les crimes et délits violents sont 3 fois plus nombreux qu’il y a une trentaine d’années (+0,5 million d’infractions).
- Les vols sans violence se sont effondrés, notamment les vols de véhicules ou dans les véhicules (-0,8 million d’infractions).
6. « Il n’y a pas de lien entre immigration et insécurité. »
Les populations immigrées d’origine extra-européenne sont très nettement surreprésentées dans les crimes et délits. Exemple : pour 1000 Français, 3 ont été mis en cause pour coups et blessures volontaires en 2022 ; pour 1000 étrangers maghrébins vivant en France, 13 ont été mis en cause pour coups et blessures volontaires en 2022.
Mais toutes les populations immigrées n’ont pas nécessairement un taux de mis en cause élevé. Le taux de mis en cause des immigrés issus de l’Union européenne est proche de celui des Français, tandis que celui des immigrés africains est plus élevé.
C’est aussi le cas ailleurs. Les cartes ci-dessous représentent le taux de criminalité des immigrés dans différents pays européens, selon leur nationalité ou origine :
7. « Les crimes et délits sont majoritairement commis par des étrangers. »
À part dans certains contextes locaux (par exemple, les viols à Paris), les étrangers représentent moins de la moitié des mis en cause dans les principaux crimes et délits (entre 13% et 33% selon les infractions).
8. « La délinquance est plus faible chez les enfants d’immigrés que chez les immigrés. »
Dans les pays où ces données existent, elle montrent l’inverse :
(Voir à ce propos : Combien y a-t-il d’immigrés et de descendants directs d’immigrés dans les prisons françaises ?)
Ainsi, les descendants d’immigrés sont selon toute vraisemblance très surreprésentés parmi les environ 80% de personnes de nationalités françaises mises en cause pour crimes et délits en France.
9. « Les étrangers ne sont pas surreprésentés dans les viols, car la plupart du temps la victime connaît son agresseur. »
Les étrangers représentent 19% des mis en cause pour viols conjugaux alors qu’ils sont 7,8% dans la population.
10. « Si on expulsait tous les étrangers de France, on n’aurait plus d’insécurité. »
Cette mesure (aussi extrême qu’irréaliste) serait loin de « régler » le problème de l’insécurité. Exemple avec les homicides : leur nombre baisserait de 18%, revenant au niveau de… 2017 !
La forte délinquance des immigrés extra-européens pose en réalité une autre question : doit-on continuer à accueillir de plus en plus de populations dont on sait qu’elles présenteront des taux de criminalité élevés ?
Partagez ce billet si vous jugez que ces chiffres gagneraient à être connus de tous, pour alimenter sainement le débat démocratique. La sécurité des citoyens n’est ni de droite, ni de gauche. C’est la première prérogative de l’État et un enjeu qui nous concerne tous.