L’Effrontée du mois d’avril 2022 : Marieke

Bonsoir ! Moi c’est Marieke. Merci à la Taverne autogérée des Rosières Enragées de m’accueillir ce soir. Et salut à toutes mes camarades de luth : Drika, Rhetta, Brechtje et Daffodil. Au sein du collectif « Stop à l’oppression du nichon », nous luttons contre l’injonction à porter des trucs sur ou sous les mamelons. Nous sommes solidaires avec les femmes d’Éthiopie qui nous montrent la voie de la libération de notre corps (même si, il faut bien l’avouer, le climat des Pays-Bas ne nous facilite pas la tâche). Je vais maintenant vous partager mon expérience, dans une chanson, en m’accompagnant avec ce cistre éco-conçu en bois renouvelable.

Quand j’étais encore sage

Et craignant les garçons

Je portais un corsage

Qui cachait mes tétons

Toute la journée, ballote

J’étais pas dégourdi

Le sein sous une capote

Je comptais mon ennui

La la la, plus d’contrainte !

J’ai les tétés qui pointent (c’est le refrain)

La la la, quelle aisance !

Les tétines qui s’balancent (il est bien, hein?)

Un matin, coup de chance

Mon corset a craqué

Au sortir de l’enfance

J’avais des gros nénés

Les hommes matent mes miches

Ce sont tous des cochons

S’ils sont beaux je m’en fiche

S’ils sont laids, rétorsion !

La la la, plus d’contrainte !

J’ai les lolos qui pointent (toi aussi?)

La la la, quelle aisance !

Les roploplos qui s’balancent (c’est dur à chanter)

Je deviens impudique

Quand je croise des soldats

J’aime leurs regards lubriques

Mort au patriarcat !

Mort au patriarcaaaaat !

Merci, merci ! J’espère que ça vous a plu. N’oubliez pas le chapeau, je compte sur votre soutien. Mes seins aussi.

Illustration : Joueuse de cistre, par Caesar Boetius van Everdingen, 1678

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