Bonsoir ! Moi c’est Marieke. Merci à la Taverne autogérée des Rosières Enragées de m’accueillir ce soir. Et salut à toutes mes camarades de luth : Drika, Rhetta, Brechtje et Daffodil. Au sein du collectif « Stop à l’oppression du nichon », nous luttons contre l’injonction à porter des trucs sur ou sous les mamelons. Nous sommes solidaires avec les femmes d’Éthiopie qui nous montrent la voie de la libération de notre corps (même si, il faut bien l’avouer, le climat des Pays-Bas ne nous facilite pas la tâche). Je vais maintenant vous partager mon expérience, dans une chanson, en m’accompagnant avec ce cistre éco-conçu en bois renouvelable.
Quand j’étais encore sage
Et craignant les garçons
Je portais un corsage
Qui cachait mes tétons
Toute la journée, ballote
J’étais pas dégourdi
Le sein sous une capote
Je comptais mon ennui
La la la, plus d’contrainte !
J’ai les tétés qui pointent (c’est le refrain)
La la la, quelle aisance !
Les tétines qui s’balancent (il est bien, hein?)
Un matin, coup de chance
Mon corset a craqué
Au sortir de l’enfance
J’avais des gros nénés
Les hommes matent mes miches
Ce sont tous des cochons
S’ils sont beaux je m’en fiche
S’ils sont laids, rétorsion !
La la la, plus d’contrainte !
J’ai les lolos qui pointent (toi aussi?)
La la la, quelle aisance !
Les roploplos qui s’balancent (c’est dur à chanter)
Je deviens impudique
Quand je croise des soldats
J’aime leurs regards lubriques
Mort au patriarcat !
Mort au patriarcaaaaat !
Merci, merci ! J’espère que ça vous a plu. N’oubliez pas le chapeau, je compte sur votre soutien. Mes seins aussi.
Illustration : Joueuse de cistre, par Caesar Boetius van Everdingen, 1678