Marc Vanguard diffuse sur Twitter des éléments de statistique mettant en rapport criminalité et immigration. Nous republions son travail sur les Effrontés dans l’espoir que cela nourrisse chez le lecteur une réflexion raisonnable et mesurée, au lieu des réactions émotionnelles si fréquentes sur ce sujet. — TB
Les données policières allemandes fournissent des premiers éléments de réponse… à interpréter sans haine ni fatalisme, s’il vous plaît.
En Allemagne, les étrangers africains présentent des taux de mis en cause souvent plus de 7 fois supérieurs à celui des Allemands : Somaliens plus de 10 fois, Nigérians plus de 10 fois, Marocains 9 fois… À l’inverse, les étrangers européens ou d’Asie orientale présentent des taux bien plus « raisonnables » : Britanniques 1,4 fois, Philippins 1 fois, Japonais 0,3 fois…
Avec plus de 2 millions de mis en cause recensés, la base de données allemande est de loin la plus complète, significative et robuste à laquelle on peut accéder en ligne. Mais est-ce que les tendances observées se vérifient aussi dans les autres pays européens ?
L’Italie publie aussi des chiffres assez complets de mises en cause par nationalité, très proches des données allemandes. On retrouve la sur-criminalité des immigrés africains (Somaliens 10 fois, Nigérians 7 fois, Marocains 5 fois…) et les mêmes nationalités moins « criminogènes » (Philippins 0,3 fois, Japonais 0,1 fois…).
L’Espagne publie également une large base de données de criminalité, avec un demi-million de mises en causes recensées par nationalité ou regroupements de nationalité (par exemple : « reste de l’Afrique », « reste de l’Asie »). La similarité avec les deux cartes précédentes est frappante.
Les autres pays européens, plus petits, publient des échantillons plus réduits. Mais les tendances restent les mêmes. Illustration ici avec les Pays-Bas. Exceptionnellement, n’ayant pu remonter à la source, j’ai repris ici une synthèse faite par Français de souche : « Pays-Bas : nombre de suspects pour 10.000 habitants en 2020, selon l’historique migratoire ».
Les chiffres de criminalité du Danemark ont l’avantage d’être faciles à extraire, accessibles en Anglais, et de montrer des données de condamnations judiciaires. Bien que plus réduit (à interpréter avec le recul adéquat), l’échantillon révèle là encore les mêmes tendances.
Pour ceux qui auraient besoin d’un sixième pays pour être convaincus de la sur-criminalité observée parmi certaines populations, on peut prendre la Suisse. Seconde exception: j’ai repris une synthèse de Français de souche, sans parvenir à remonter à la base de données : « Suisse : en 2020, alors que la population résidente permanente étrangère est de 25.5%, ils représentent 73.03% des condamnations pour viol ».
Ces cartes de criminalité sont à interpréter avec le recul suffisant. Attention :
- Les chiffres ne sont pas à prendre comme une constante absolue, par exemple : un pays en rouge une année peut très bien être rose l’année suivante.
- D’un pays à un autre, le périmètre des infractions diffère.
- Pour leur immense majorité, les étrangers / immigrés ne sont bien sûr pas des criminels ni des délinquants, même concernant le pays en rouge sur les 6 cartes.
- J’ai colorié à la main 6 fois 190 États, je me permets de revendiquer un droit à l’erreur marginale.
Cela dit, la sur-représentation des populations originaires d’Afrique parmi la délinquance et la criminalité est un phénomène statistique qui ressort des chiffres de ces 6 pays. Il suffit de mettre les cartes à côte à côte pour s’en rendre compte.
Vous me demanderez : et en France ? Hélas, l’analyse est plus complexe car :
- L’acquisition relativement facile de la nationalité dilue l’intérêt de la comparaison entre nationaux et étrangers.
- La publication des données est bien plus réduite que chez nos voisins.
Toutefois, les données du Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure donnent la part des mis en cause par regroupement de nationalités (ex : Afrique, Asie). Sachant qu’il y a 1,88M Africains en France (INSEE 2017), on peut calculer facilement les taux de mises en cause par catégorie de crime et délit.
Les taux de mis en cause des ressortissants africains en France, de 3 à 15 fois ceux des Français, sont bien cohérents avec les données des autres pays européens.
Dans toutes les statistiques françaises et européennes, les étrangers sont sur-représentés dans la criminalité. C’est factuel, très difficile à cacher, et il va falloir faire avec. Le lien entre immigration et insécurité n’incite pas à la haine. Il incite à un débat factuel, raisonné, nuancé, et néanmoins urgent.
Et en ce qui concerne les taux de condamnations des minorités et des nationaux pour les mêmes delits, ils sont où ? Parce qu’en France il y a une tendance assez préoccupante, les condamnations ne sont pas les mêmes selon l’origine de l’auteur. Y aurait il un phénomène de délit de faciès dans les autres pays que la France ?
Votre commentaire tombe à pic, nous venons de publier un nouveau billet de Marc Vanguard où il est justement question de contrôle au faciès : Peut-on expliquer la sur-criminalité des populations immigrées en Europe ? Pour les taux de condamnation, ce sera peut-être l’objet d’un prochain billet.