Osalnef ayant annoncé son retrait de l’androsphère et la possibilité de lire un dernier billet de sa main si l’on insistait, je me suis empressé de lui demander le texte et son autorisation de le publier sur les Effrontés. Voici la quatrième partie. — TB
L’hypergamie physique
Jusqu’ici nous n’avons utilisé que l’approche classique de l’hypergamie, mais dans le langage courant, ce terme s’applique aussi à l’attirance physique. Plus la femme est belle, plus elle cherche un homme beau alors que la beauté n’est même pas un des principaux critères d’accouplement pour les femmes, contrairement aux hommes. D’ailleurs, dans ce cas, impossible de blâmer le patriarcat, mais pourtant on retrouve bel et bien cette hypergamie et en fait, c’est même le cas où elle est le plus prononcée.
Les études controversées concernant les sites OkCupid et Tinder en sont de parfaits exemples, l’hypergamie y est prononcée comme rarement elle l’a été. À ce jour, alors que tout a été fait pour occulter ces études pour sauvegarder l’incommensurable orgueil féminin, même des féministes populaires comme Maïa Mazaurette commencent enfin à l’admettre… mais simplement pour dire que les hommes doivent l’accepter. Je précise que toutes les controverses autour de ces études ne concernent par leur qualité, mais uniquement le fait que leurs conclusions ne sont pas flatteuses pour les femmes. On en revient au même schéma : ça n’existe pas… en fait ça existe, mais c’est pas de la faute des femmes… bon, ok, c’est certes la volonté propre des femmes, mais au fond elles ont le droit et les hommes doivent l’accepter.
« Meike Stoverock propose trois pistes, toutes aussi explosives les unes que les autres : augmenter le recours à la pornographie (dont il faudrait réformer la production), libéraliser la prostitution (les hommes doivent renoncer à l’idée que les services sexuels non désirés soient gratuits), et changer les représentations afin de permettre aux « exclus » de la sexualité de vivre dignement. »
Maïa Mazaurette, « Qui fera le bonheur des “exclus” du sexe ? », 2021
Je vais être honnête : je ne crois pas que malgré tout cela, vous vous rendiez compte du différentiel d’attraction entre les sexes. Ce graphique sera peut-être plus efficace :
L’inégalité d’attractivité est plus prononcée que les inégalités de revenu dans la quasi totalité des pays du monde. Les hommes sont si peu attirants et les femmes sont si attirantes que ça ? Permettez moi d’en douter. Les hommes n’ont jamais été aussi prévenants et à l’écoute des femmes, de leurs besoins et envies, et ce alors que ces dernières n’ont jamais été aussi ingrates, obèses, mauvaises en cuisine et au foyer. Les femmes n’ont jamais été aussi éloignées des critères des hommes, pourtant, les hommes n’ont jamais été aussi vertueux à leur égard. Mais malgré cela, ce seraient ces mêmes hommes qui, tout à coup, ne seraient plus assez biens pour ces femmes modernes ? S’il fallait en tirer une leçon, c’est que l’homme moderne n’est rien de plus qu’un gentil garçon dont les femmes ne veulent plus parce qu’elles n’en ont maintenant plus besoin, dorlotées par l’État Providence, ironiquement financé et entretenu par des hommes. Elles ne voient plus d’intérêt en la gent masculine, et étant incapables de l’aimer, elles font montre de leurs sentiments profonds : hybris, mépris, voire dégoût et haine viscérale. Toutes ne l’assument pas, toutes ne sont pas féministes, mais toutes profitent de ce féminisme et surtout, aucune d’entre elles ne se sacrifient un tant soit peu en se soulevant pour défendre la condition masculine (je parle même pas de mourir là, mais juste de combattre efficacement). Un quart des femmes sont féministes, trois quarts sont pour l’égalité, mais seule une poignée de pourcents sont contre le féminisme. Et parmi elles, celles qui le sont par antisexisme plutôt que par traditionalisme (donc par désir d’avoir son petit esclave de maison qu’elle appellera « mon époux » jusqu’au divorce qu’elle initiera) font office d’exception. Et, d’expérience, je me permets de présumer que cette poignée de femmes anti-sexistes et donc antiféministes ne le sont que pour des raisons égocentriques (des murées, principalement, ou des rebuts).
Les hommes sont inconditionnellement tournés vers les femmes, leur amour est en réalité inconditionnel. Plutôt que de fuir la femme moderne qui ne correspond pas à leurs attentes, les hommes modifient leurs attentes à la baisse pour qu’elles correspondent à la femme moderne. Leurs préférences sont, certes, parfois injustes pour certaines femmes, mais leur amour, lui, est immuable, intemporel et inconditionnel. Quand bien même demain toutes les femmes devenaient des obèses incapables et haineuses revendiquées, les hommes continueraient d’aimer les femmes et cette nouvelle féminité. À l’inverse, quand bien même demain tous les hommes devenaient le modèle idéal de ce qu’attendent les femmes, que pour autant elles ne se sacrifieraient toujours pas pour eux et elles se tourneraient encore et toujours vers le haut du panier. Elles n’aiment pas les hommes, mais le statut qu’elles peuvent acquérir en étant avec un homme. Et à défaut d’être suffisamment attractive pour obtenir un statut préférentiel, ce sont les avantages matériels ou psychologiques qui s’expriment, certainement pas une quelconque forme d’amour.
Je précise que je n’exige pas des femmes qu’elles combattent le féminisme, ni qu’elles prouvent leur amour. Les femmes sont libres, qu’elles le restent. Mais elles ne peuvent pas m’empêcher de tirer les conclusions que leur comportement impose : elles ne sont pas dignes de l’intérêt que les hommes leur portent. Et d’ailleurs, « mourir pour l’amour de sa vie », c’est une attente des femmes envers les hommes ça, tout comme ce naïf amour romantique et désintéressé que je ne parviens pas à déceler chez les femmes. On peut me reprocher des attentes injustes, disproportionnées ou impertinentes, mais au fond ce ne sont que les exigences des femmes envers les hommes que je leur adresse. La définition tacite de l’amour que j’emploie n’est autre que celle que les femmes chérissent avec romantisme.
Dernier point pour s’assurer que cette attraction physique des femmes envers les hommes est purement subjective et intéressée par un gain de position hiérarchique, une expérience intéressante. Prenez un groupe d’hommes qui notent un groupe de femmes de 1 à 10 et réciproquement. D’abord, on observera la distribution de Pareto, sans surprise. Distribution normale donnée par les hommes, et très sévères par les femmes. Là, les femmes diront que c’est parce que les hommes sont objectivement moins beaux que les femmes. Ok pourquoi pas, mais ce serait sans compter sur la deuxième partie de l’expérience. Parmi les personnes évaluées, reprenez uniquement les mieux notées et faites repasser le test. Les notes données par les hommes resteront inchangées, les femmes auront de bonnes notes. À l’inverse des femmes évaluant des hommes, auprès desquelles on retrouvera la même distribution de Pareto. Ce qui intéresse les femmes dans le physique masculin n’est pas sa beauté intrinsèque qu’elles sont en fait absolument incapables d’évaluer, mais sa position hiérarchique par rapport aux autres hommes. Le beau ne suffit pas, il faut le plus beau pour que la femelle humaine vous juge digne de sa vaine validation.
L’attirance physique est elle-même intéressée
Pour finir sur l’attraction physique, il existe aussi des données scientifiques montrant que cette attraction est par essence une forme d’hypergamie classique. Nous l’avons brièvement abordé avec la « prime à la paternité ». Les femmes valorisent des traits de caractère qui satisferont leur hypergamie en différé, mais en tant que tel, l’attirance envers ces traits de caractère n’est pas une manifestation concrète de l’hypergamie. La recherche est assez pauvre à ce sujet, mais je peux toutefois vous renvoyer vers Michael J. Dunn et Robert Searle, « Effect of manipulated prestige-car ownership on both sex attractiveness ratings », 2010, par exemple.
Sur la photo ci-dessus, l’homme de gauche a été jugé physiquement attirant à hauteur de 6,5/10. Sur l’image de droite, la photo de ce même homme mais dans une voiture chère. Son attractivité a significativement augmenté jusqu’à 7,5/10, soit une augmentation significative de 15% si on part de 0/10 comme référence d’attractivité. Or, par défaut, entre 0 et 5, on n’est pas attirant, il faudrait alors partir de 5/10 pour jauger son attirance. En dessous de 5/10, c’est son absence d’attirance qui est mesurée. Ceci impliquerait que son attractivité n’a pas seulement augmenté de 15%, mais de 40% ! Sauf que non car nous allons pousser le vice encore plus loin en prenant en compte la loi de Pareto jusqu’ici validée et reprise par Mazaurette dans son article pour Le Monde, à savoir que « 80% des femmes sont sexuellement attirées par 20% des hommes ». Sachant cela, l’homme de la première image est jugé comme non-attirant avec seulement un 6,5/10, alors que s’il est dans une voiture de luxe, il devient plus attirant avec son 7,5/10. Il est donc devenu moins repoussant à hauteur de 12,5%, mais il n’est toujours pas réellement attirant pour autant. Manque seulement un costard et une montre de luxe et on y est.
Même si on parvient à trouver pas mal d’études qui vont dans ce sens, par exemple :
• Devendra Singh, « Female judgment of male attractiveness and desirability for relationships: role of waist-to-hip ratio and financial status », 1995
• John Marshall Townsend et Timothy Wasserman, « Sexual Attractiveness: Sex Differences in Assessment and Criteria », 1998
• Kniffin & Wilson, « The Effect of Nonphysical Traits on the Perception of Physical Attractiveness: Three Naturalistic Studies », 2004
• Nathan DeWall et Jon K. Maner, « High status men (but not women) capture the eye of the beholder », 2008
• Michael J. Dunn et Robert Searle, « Effect of manipulated prestige-car ownership on both sex attractiveness ratings », 2010
• Gregory A. Shuler et David M. McCord, « Determinants of Male Attractiveness: “Hotness” Ratings as a Function of Perceived Resources », 2010
• Anthony C. Little, Lisa M. DeBruine et Benedict C. Jones, « Environment contingent preferences: Exposure to visual cues of direct male–male competition and wealth increase women’s preferences for masculinity in male faces », 2013
• Michael J. Dunn et Alysia Hill Hill, « Manipulated luxury-apartment ownership enhances opposite-sex attraction in females but not males », 2014
• Guanlin Wang et al., « Different impacts of resources on opposite sex ratings of physical attractiveness by males and females », 2018
Je n’en ai malheureusement trouvé aucune qui invalide ces résultats. Tout au plus pourrions nous citer Sherrie Jagolino, « The effects of gender, physical attractiveness, and socioeconomic status on initial attraction », 2015, qui trouve que les femmes ne sont pas sensibles à ce genre de facteurs physiques, mais qui observe surtout que les femmes n’étaient pas attirées par le physique en général. Ou bien les résultats ne sont pas recevables, ou bien ils indiquent simplement que le cas où les femmes ne sont pas sensibles aux expressions extérieures de richesse sont celles qui ne sont pas sensibles à l’apparence physique des hommes, ce qui fait sens.
On remarque que pour ce type d’hypergamie aussi, les cas qui ne respectent pas l’hypergamie féminine sont moins stables (Madeleine A. Fugère, Alita J. Cousins et Stéphanie A. MacLaren, « (Mis)matching in physical attractiveness and women’s resistance to mate guarding », 2015).
On peut aller un cran plus loin en abordant le désir et la satisfaction sexuelle. Je ne vais pas m’étendre sur les déclarations en matière de préférence anatomiques, un bref tour d’horizon des dimensions et options des jouets sexuels féminins nécessaires à leur satisfaction devrait suffire à assurer que seuls les hommes d’exceptions peuvent satisfaire une femme. Pour en avoir discuté avec plusieurs femelles humaines, l’excuse est toujours la même : « Oui, mais c’est parce que c’est pas de vrais humains. C’est moins bien donc faut compenser. » Bullshit, mais ok, laissons-les se gargariser dans leurs tentatives de sauvegarder leur égo, c’est normal au fond. Néanmoins, jamais ne sont-elles capables de trouver une excuse au fait que les femmes jouissent plus souvent avec un homme riche (Thomas V. Pollet et Daniel Nettle, « Partner wealth predicts self-reported orgasm frequency in a sample of Chinese women », 2009). Logique, l’intermédiaire pour acquérir de la richesse n’est plus indispensable, donc la satisfaction est directe. Raison de plus pour motiver votre fils hétéro à bosser à l’école.
Note : Pollet et Nettle ont rétracté leur article présumant un lien entre satisfaction sexuelle féminine et richesse du partenaire masculin. Les autres articles cités par Osalnef, examinant la relation entre apparence de richesse et attractivité ne sont pas contestés. Ce qui est désirable pour l’instinct féminin, c’est le potentiel d’un homme à obtenir des ressources, bien plus que les ressources elles-mêmes. — TB
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