Ceci est une traduction des fameuses maximes de James C. Weidmann, dit « Roissy », auteur du blog Château Heartiste et l’un des piliers de l‘androsphère américaine entre 2007 et 2019. Lisez-les lentement, prenez le temps de les méditer. Si vous ne les comprenez pas encore, cela viendra avec l’expérience.
Notez que Roissy numérotait ses maximes assez aléatoirement à mesure qu’il écrivait ses billets. De nombreuses maximes partagent ainsi un même numéro — et ça n’a aucune importance. Il y a une autre maxime n°21 dans le billet sur l’affaire Assange — TB
Maxime n°21 : Dans la quête de romance, l’audace surpasse bien des défaut personnels. La timidité engloutit bien des vertus.
Rares sont les hommes qui ne ressentent pas au moins une légère anxiété entre le moment où ils voient une jolie fille et celui où ils pensent à la manière de se présenter. (Nous appelons les hommes qui n’éprouvent aucune anxiété à l’approche d’une fille des « psychopathes ». Ou des « Noirs ».) Évidemment, certains hommes sont plus anxieux que d’autres. Pour ces malheureux, un court-circuit mental ou comportemental qui contourne leurs modules d’anxiété peut faire la différence entre un incel intraitable et une dégustation sans fin sur le plateau de la foufoune.
L’astuce du cerveau basé fonctionne comme suit : s’habiller de façon négligée avant de sortir. Je parle de soquettes blanches et de sandales, d’un short et d’un T-shirt miteux avec des trous dans les aisselles. Ajoutez des cheveux gras. Parlez aux filles avec une intention badine, sans aucune feinte sincère pour excuser votre apparence débraillée. Comme tous les jours où vous abordez de nombreuses filles, vous serez probablement confronté au scepticisme féminin*. Mais contrairement aux autres fois, vous aurez un bouc émissaire à blâmer pour leur prudence à votre égard*. La base de cette astuce cognitive est votre penchant psychologique à rejeter la responsabilité de tout échec romantique sur le coupable le plus évident : votre négligence. L’avantage de ce détournement de l’ego est qu’il vous incite à ne pas écouter cette voix intérieure qui adore attribuer vos échecs avec les femmes à votre personnalité ou à votre apparence.
Si vous avez un défaut manifeste et grandement superficiel pour vous expliquer telle ou telle tentative de drague mort-née, vous ne ressentirez pas l’anxiété d’approche aussi fortement que si vous aviez l’air élégant et que vous n’aviez donc que les aspects les moins malléables de votre caractère à blâmer. Faites-le suffisamment souvent, et l’apaisement de votre anxiété commencera à s’installer, devenant une sorte d’élément permanent de votre état émotionnel au repos.
La négligence affectée fait de l’approche des filles un jeu amusant, avec peu d’enjeux auxquels on ne peut répondre par un sourire en coin et un sourcil levé… « Oh, c’est mon T-shirt de F1 tout taché, n’est-ce pas ? J’oublie toujours qu’il n’a pas de succès auprès des femmes. »
* : Il est bon de recadrer l’influence naturelle des femmes sur le marché sexuel — leur prérogative sexuelle —dans des termes moins chargés. Cessez donc de dire qu’une fille vous a « rejeté ». Dites plutôt qu’elle était sceptique, prudente ou hésitante. Le choix des mots est important. Vous pouvez ajouter ou enlever du piquant aux mots que vous choisissez pour décrire vos aventures de séduction.
Pour votre information, la plus grande variable influençant le succès d’un homme auprès des femmes est son AUDACE.
Roissy, « One Not-So-Weird Trick To Get Past Approach Anxiety », 2016
Maxime n°22 : Une femme avec une estime de soi exagérée est une femme qui croira à tort qu’elle est trop bien pour sortir avec des hommes normalement de sa catégorie, à moins que des actions soient entreprises pour remettre son estime en phase avec la réalité.
Corollaire : Un marché des rencontres rendu bancal par des femmes à l’estime d’elles-mêmes déraisonnablement élevée rétrécira le groupe d’hommes disponibles pour une relation et un mariage, avec la conséquence que les femmes resteront célibataires plus longtemps ainsi.
Corollaire du corollaire : La mesure la plus efficace que puisse prendre la société pour augmenter le nombre de mariage et la qualité de la vie conjugale est d’arrêter de soutenir artificiellement l’estime de soi des femmes.
Aujourd’hui, il est insidieusement facile pour une femme au sommet de son attractivité de d’obtenir de l’attention. Si vous voulez savoir pourquoi tant de femmes racolent si facilement pour attirer l’attention, la réponse est simple : parce qu’elles le peuvent. Photo mignonne avec un chiot : cascade de « tape m’en cinq ». Qui ne profiterait d’une si rapide satisfaction de l’ego ?
En revanche, la plupart des hommes doivent encore se procurer de l’attention à l’ancienne : en obtenant de vrais résultats et en les diffusant auprès d’un public aussi large et réceptif que possible. Un homme n’a pas le luxe de poster des photos de chiots pour satisfaire son ego. Il doit activement se vendre lui-même et/ou ses réalisations, et se vendre de manière à ce que son public l’accueille de manière positive. Le Jeu [de séduction] est une révolution dans la pensée parce qu’il permet aux hommes de contourner les voies traditionnelles de la recherche d’attention masculine, à savoir le statut professionnel et le matérialisme ostentatoire.
Dans une certaine mesure, les médias sociaux servent également les intérêts des hommes. La tâche de présélection devient beaucoup plus facile. Une photo de vous en train de faire des conneries avec une jolie fille vaut bien dix hamsters hyperactifs. De plus, si vous jouez dans un groupe, il est maintenant beaucoup plus simple d’élargir la troupe des groupies potentielles. Néanmoins, il existe des différences essentielles dans la manière dont les médias sociaux affectent la psychologie des hommes et des femmes ; peu d’hommes connaissent le dopage instantané de leur ego grâce à l’exposition en ligne, comme c’est le cas de tant de filles dans leurs meilleures années de fécondité.
Je reçois parfois des courriels d’hommes plus âgés qui s’opposent à l’un ou l’autre des concepts fondamentaux du Jeu. En général, ils disent : « Quand je sortais avec quelqu’un, je n’avais pas besoin de rabaisser les femmes, ce n’était pas si compliqué ». C’est peut-être vrai ou pas (ils ont peut-être des lunettes roses, mais j’ai aussi la suspicion que beaucoup d’anciens joueurs ont oublié la quantité de Jeu qu’ils avaient l’habitude de cracher), mais le fait est que la prévalence des médias sociaux et leurs effets sur l’ego des femmes ont imposé l’utilisation de tactiques de séduction qui diminuent l’estime de soi, comme les « negs » et les disqualifications.
Roissy, « Social Media And Female Self-Esteem », 2011
