Traitement préventif (1)

Ceci est le premier volet d’une traduction d’un quadruple billet de Rollo Tomassi proposant un modèle des phases de l’hypergamie au cours de la vie d’une femme. Le texte original a été publié en 2014 sur therationalmale.com. — TB

Si la pilule rouge [NdT : la compréhension des relations entre les sexes] et la conscience du Jeu [NdT : de séduction] doivent avoir un effet durable quelque peu significatif dans l’avenir, mon espoir est que la pilule rouge devienne un traitement préventif contre le conditionnement féminin des jeunes hommes.

Cette conscience est la plus grande menace contre l’impératif féminin et la primauté sociale féminine. J’ai couvert certains aspects de cette prévention dans « Écoutez-moi maintenant, croyez-moi plus tard », mais ce billet était plus une perspective a posteriori à partir des expériences d’hommes mûrs, et comme ils auraient souhaité avoir connu la pilule rouge, le Jeu et la dynamique inter-sexuelle sur lesquels j’écris depuis douze ans.

Quand j’ai écrit le billet séminal « Le Guide du Marché Sexuel » et introduit le graphique comparatif de la Valeur sur le Marché Sexuel (VMS), je n’avais pas idée à quel point il serait influent (et utilement précis). Mon espoir alors était d’éduquer (quoiqu’avec un peu d’ironie) une plus jeune génération d’hommes pilule rouge aux bases du marché sexuel et comment la valeur des hommes et des femmes y monte et décline durant leur vie. Ce billet — et bon nombre des suivants — fut inspiré par le désir d’avoir un aperçu de ce que les jeunes hommes devraient anticiper dans un paysage sexuel contemporain et occidentalisé.

Évolution de la valeur des hommes et des femmes sur le marché sexuel

Bien que les critiques de cet aperçu de la Valeur sur le Marché Sexuel voudraient vous faire croire qu’elle n’est qu’une tentative de la part d’hommes mûrs de se convaincre de leur valeur supérieure, le message proéminent de ce graphique est un dévoilement inconfortable des stratégies que les femmes emploient dans l’optimisation de l’hypergamie au cours de leur vie. Lorsqu’ils sont considérés chronologiquement, beaucoup de schémas identifiables deviennent apparents dans les motivations et les conduites des femmes lors, ou à l’approche, de phases distinctes de leur vie.

Selon la capacité d’une femme d’accomplir ces phases (son attractivité), nous pouvons obtenir une meilleure idée d’ensemble de ce qui la motive durant cette période de sa vie, et ajuster notre Jeu [NdT : de séduction] et/ou nos attentes au mieux de nos intérêts d’homme.

Roissy avait écrit un fantastique papier sur « La difficulté de séduire les femmes par tranche d’âge » en 2010, et je conseillerai à mes lecteurs ayant le Jeu à l’esprit de faire une lecture croisée de cet article tout en lisant ce que je propose ici. Avec une meilleure compréhension de ces phases, et la VMS spécifique de ces phases, un homme peut plus facilement ajuster son Jeu, garder son cadre, appliquer la maîtrise amusée, et une multitude d’autres applications de la pilule rouge et du Jeu, discrètement et sûrement, avec une attente raisonnable de résultat, ou une meilleure compréhension des pièges qui l’attendent.

Une interprétation commune à la plupart des hommes, concernant la femme dans mon billet « Garder le meilleur » et de ses rationalisations de sa conduite sexuelle passée et présente affectant l’homme qui envisageait de divorcer d’elle, était qu’à des moments particuliers de sa vie, elle se trouvait sous certains états qui motivaient sa conduite. Je ne suis pas sûr qu’il soit réaliste d’attendre d’un gars pilule bleue [NdT : naïf sur les relations entre les sexes] dans cette situation qu’il perçoive les tergiversations sexuelles et la gêne de sa femme avec lui comme les signaux rouges que nous pouvons voir, étant dissociés de sa situation — cependant il y a une certaine conscience, provenant de la pilule rouge, qui aide à mieux comprendre ce que sont ces signaux. L’opinion en pantoufles que nous lui avons donné est qu’il aurait dû savoir qu’elle cherchait son bêta approvisionneur quand il l’a épousée — c’était à cette phase de la vie de sa femme, quand les femmes cherchent à consolider leur propre sécurité à long terme.

Mais pouvons-nous vraiment espérer cela d’un gars qui, selon toute probabilité, a basé sa décision de l’épouser sur la présomption fausse et l’espoir pilule bleue qu’elle « se raviserait » et serait plus sexuelle avec lui, plus tard, dans le mariage ? Pouvons nous vraiment espérer qu’il sache ce qu’étaient les motivations de sa femme pour sa sécurité à long terme, quand il n’a jamais eu le bénéfice de se faire expliquer ces motivations par la pilule rouge ?

C’est avec cela à l’esprit que je présente l’aperçu que voici :

Chronologie de l'hypergamie : comment la préférence sexuelle féminine oscille entre les stratégies alpha et bêta au cours de la vie

Ce que j’ai construit est une chronologie approximative et généralisée de la façon dont les femmes pratiquent leur hypergamie au cours de la vie typique d’une femme entre les âges de 15 et 50 ans. Je suis pleinement préparé au même tollé, accusations de généralisation et « toutes les femmes ne sont pas comme ça », que le fameux graphique de la VMS avait inspiré. Mais comprenez ceci, avant qu’une femme ou féministe soulève ces objections prévisibles : c’est un aperçu. Les variables comme la culture, l’ethnie, la morale, le statut socio-économique et les circonstances externes sont toutes des facteurs à considérer lorsqu’on évalue les motivations d’une femme. Cette chronologie, cependant, se veut une feuille de route à suivre pour avoir une meilleure compréhension de ce qui motive les femmes à des phases particulières de leur vie, et si possible aider les hommes à mieux se préparer aux stratégies que les femmes utiliseront pour optimiser leur hypergamie durant ces phases.

Comprendre l’hypergamie

Avant de nous plonger dans cette chronologie, il est important d’avoir une bonne idée de la façon dont l’hypergamie motive les femmes durant ces phases. Une grande partie de l’androsphère aime définir l’hypergamie comme une femme obtenant le maximum de fric pour son attractivité, mais ce n’est qu’un aspect de l’hypergamie. En usant du principe de stratégie sexuelle féminine double : « l’alpha couille, le bêta douille », il devient clair qu’il y a une incitation à équilibrer ces deux impulsions. Comme je l’ai énoncé dans « Les Temps de l’accouplement », l’hypergamie veut satisfaire avec le même homme les deux côtés du schéma alpha/bêta, mais cette double satisfaction se rencontre rarement dans le même individu.

Je crois que la pulsion d’optimisation hypergamique existe à la fois dans l’impulsion d’obtenir les meilleurs gênes (théorie du fils sexy — « l’alpha couille ») et celle d’obtenir le meilleur approvisionnement et investissement émotionnel (investissement parental — « le bêta douille ») que le permet l’attractivité d’une femme. Le problème est alors pour elle de tirer parti de son attractivité en fonction de chaque phase de sa vie et des circonstances que cette phase impose. Inutile de dire que sa condition physique, ses décisions personnelles et les pressions sociales modernes influenceront cet équilibrage (carriérisme, féminisme, convictions religieuses, etc.), mais je pense qu’il n’est qu’à moitié correct d’appliquer l’hypergamie au seul versant « l’alpha couille » de la double stratégie sexuelle des femmes.

Il est aussi important de considérer que, d’un point de vue évolutionnaire, l’hypergamie recherche toujours un niveau d’optimisation du schéma alpha/bêta qui soit meilleur que ce que l’attractivité d’une femme donnée permet raisonnablement. Gardez à l’esprit que les pressions sociales modernes (les réseaux sociaux, etc.) exacerbent cela, et déforment encore davantage l’évaluation par une femme de sa propre VMS à n’importe quel stade de sa vie. L’attachement monogame le plus sûr qu’aura une femme a lieu avec un homme qu’elle perçoit à un ou deux degrés au dessus de ce qu’elle perçoit de sa propre VMS.

La phase adolescente

J’ai volontairement commencé le graphique de la VMS à l’âge de 15 ans puisque c’est à peu près l’âge post-puberté durant lequel les filles mûrissent et les garçons commencent à prendre vraiment conscience d’elles. Comme vous le verrez sur la chronologie d’ensemble, les caractéristiques de l’alpha, en ce qui concerne les critères d’attraction adolescents, sont largement basées sur les attributs physique et les prouesses. Ces critères physiques que les filles trouvent primordialement attirants chez les garçons adolescents (et plus tard les hommes) persisteront pendant la plus grande part de la vie d’une femme, mais durant les années formatrices d’une fille sa principale attirance est pour le « mec canon » avec un beau corps, la juste couleur des yeux et la bonne coupe de cheveux.

Entre les âges de 15 et 25 ans, les femmes fréquentent des hommes prioritairement selon leurs caractéristiques physiques. Même un gars relativement introverti avec un état d’esprit bêta et/ou une sombre personnalité « créative » peut quand même être considéré comme un alpha si sa présence physique correspond au profil d’attraction archétypique d’une fille.

La principale raison pour cela est assez évidente en ce que les critères physiques (bien que sous influences externes aussi) sont principalement innés. Cet intérêt physique, depuis l’adolescence jusqu’à la jeunesse d’adulte, est l’attraction la plus prioritaire. Ces critères d’attraction / d’excitation physique sont intrinsèques ; les critères d’attraction extrinsèques tels que le statut / la performance entre en jeu progressivement à mesure que la femme mûrit, mais la priorité est le physique et les autres facteurs extrinsèques (statut, confiance en soi, Jeu, etc.), bien que clairement bénéfiques, ont une moindre priorité par le simple fait qu’une fille n’a pas l’expérience réelle d’un gars avec du Jeu ni un besoin d’approvisionnement.

Le potentiel d’approvisionnement à long terme durant cette phase est rarement ne serait-ce qu’une arrière-pensée pour une jeune femme. Depuis l’adolescence, la double stratégie sexuelle d’une femme penche vers les opportunités de reproduction à court terme — « l’alpha couille ». Cela peut s’expliquer par la satisfaction des besoins d’approvisionnement d’une jeune femme par sa famille, l’État dans une certaine mesure, ou même par son propre auto-approvisionnement, ainsi que par l’urgence reproductive causée par les hormones et la jeunesse.

J’ajouterai une mise en garde ici : la priorité donnée au physique par une femme est inversement proportionnelle au degré auquel ses besoins d’approvisionnement sont satisfaits, au-delà de la recherche d’opportunités d’accouplement. En d’autres mots, si son foyer n’est pas solide (problèmes de relation paternelle), une adolescente se prépare physiquement et mentalement pour un partenaire de long terme plus précocement que lorsque qu’un père solidement masculin est présent dans sa vie et dans la maison.

Le résumé du Jeu adolescent (quand on est au lycée) est que l’allure, le physique et les prouesses physiques sont l’attirance prioritaire d’une femme. Cette priorité posera les fondations de ses critères d’attirance ultérieurs, quand elle mûrira, mais le plus important est l’allure et la performance.

La phase de rupture

J’ai ajouté cette phase ici parce que c’est de plus en plus courant, et potentiellement préjudiciable, parmi les jeunes hommes que je conseille. En général, la phase de rupture survient à peu près au moment (ou peu après) les dernières années de lycée, quand elle se retrouve à devoir trancher entre continuer une relation monogame qu’elle avait commencé durant son adolescence, et rompre quand se profile l’université ou un simple désir de « liberté », tandis qu’elle approche de l’âge adulte, du baccalauréat et peut-être d’un déménagement pour une période indéfinie.

C’est une frustration majeure pour les jeunes hommes d’esprit bêta offerts au conditionnement féminin qui les convaincs qu’ils seront récompensés pour leur loyauté, leur soutien et la construction d’un capital relationnel avec une fille. Je souligne cette phase parce que c’est souvent à ce point de départ que les jeunes hommes sont prêts à compromettre l’ambition de leur vie pour jouer le rôle auquel les prédispose leur conditionnement féminin. Le danger est de prendre des décisions vitales à long terme afin de maintenir une relation, en croyant que leurs sacrifices seront récompensés, au détriment de leurs buts personnels, du développement de leurs passions et de leur potentiel personnel.

Voici l’avertissement pour les garçons / jeunes hommes : c’est généralement à ce stade que vous devrez faire un véritable examen de vous-même si vous avez une copine. Ce sera le premier test de la pilule rouge contre votre conditionnement féminin. La plupart des gars pilule bleue conçoivent l’idée de « l’amie invisible » en relation à distance pour la première fois à ce tournant, ou ils modifient leur priorités éducatives pour s’adapter au maintien de leur relation.

Statistiquement, la copine avec qui vous espérez construire l’histoire d’une vie façon Disney vous quittera quand ses options s’élargiront pendant que les vôtres se réduiront (à cause de la priorité donnée à ses buts sur les vôtres). Les décisions que vous prenez à ce stade dépendent de vous, mais comprenez (convictions personnelles mises à part) qu’à ce stade la VMS d’une femme commence une ascension rapide et avec cela trouve des opportunités dont elles n’avait guère été consciente jusque là.

Les années de fête

L’intervalle entre 20 et 25 ans est ce que j’appelle par euphémisme les « années de fête » d’une femme. C’est à ce stade que les femmes font généralement l’expérience de leur pic de Valeur sur le Marché Sexuel (22-23 ans), et comme je le disais dans « Le Guide du Marché Sexuel », a aucun autre moment de la vie une femme n’aura autant d’options socio-sexuelles disponibles. De nombreux moralistes de l’androsphère croient que les femmes devraient se marier et tomber enceintes durant les années de fête puisque c’est le pic de leur fertilité aussi bien que de leur beauté physique, et dans le passé pas très éloigné d’avant la révolution sexuelle, cela avait certainement un sens. Cependant, dans les conditions sociales des cinquante et quelques dernières années, les priorités des femmes ont changé.

Les opportunités disponibles — sociales, sexuelles, éducatives et de carrière — dont une femme bénéficie durant ces années lui sont permises en relation avec sa VMS. À aucun autre moment vous ne trouverez une femme plus prétentieuse et assurée de sa prédominance dans la société par les options dont elle jouit en fonction de son attractivité. Son image d’elle-même sera basée sur le mérite, et bien qu’il soit certainement possible qu’elle soit talentueuse et/ou intelligente, ses opportunités sont basées sur son attractivité et le levier que cela lui donne sur les décisions des autres (hommes et femmes).

L’attirance physique qu’elle éprouvait au lycée demeure une attirance prioritaire, cependant, tandis qu’elle mûrit par les expériences nouvelles que lui permet son pic de VMS, le statut et plus tard l’aisance (richesse ou approvisionnement potentiel) commencent à s’ajouter au dosage de l’attirance. À mesure que les femmes apprennent l’utilité de leur VMS relative, et commencent à comprendre leur besoin futur d’un approvisionnement à long terme (à un certain niveau de conscience), elles finissent par comprendre la nature transactionnelle de leur capacité sexuelle.

C’est pendant les années de fête que les femmes commencent à préférer « sortir » avec des hommes plus âgés qu’elles. Généralement, c’est une différence de 5 à 7 ans, cependant Roissy avait postulé que même des hommes plus mûrs ont toujours du potentiel selon leur propre VMS :

Difficile à croire, mais il est souvent plus facile de coucher avec une très jeune femme qu’avec une femme mûre, si vous êtes un homme mûr. Cela parce que 20 à 40% des femmes sont spécifiquement attirées par les hommes mûrs. C’est câblé en elles, et ce câblage peut être renforcé par une piètre éducation résultant du divorce des parents ou d’un père absent. Les mères célibataires sont les plus grandes sources de générations futures de filles cochonnes que le monde ait jamais connu.

Durant les années de fête, l’hypergamie est toujours fermement enracinée dans l’attirance physique / les critères d’accouplement à court terme. Cependant, les femmes commencent à développer un goût pour les critères de personnalité, la confiance en soi et le caractère (alpha) en lien avec leur investissement à long terme. Plus tard, durant les années de fête, l’hypergamie d’une femme l’amène à chercher le « mauvais garçon » alpha qui pourrait être modelé (apprivoisé) selon son idéal à long terme — c’est l’effet Tarzan, le désir de trouver un équilibre hypergamique optimisé dans le même mâle alpha. L’idée est qu’un homme alpha pourrait être apprivoisé, et dans certains cas forcé, via la paternité, à assumer le rôle d’approvisionneur que l’autre moitié de la stratégie sexuelle exige.

Un point fort d’attraction qu’ont des hommes mûrs (qui capitalisent sur leur VMS potentielle) est leur capacité à approvisionner plus qu’eux-mêmes, et à garder encore un physique au dessus de la moyenne, ce qui tend à être une forme de présélection pour cet équilibre hypergamique quand les femmes passent la dernière partie de leurs années de fête.

Juste pour être clair, à mesure qu’une femme devient plus consciente de sa capacité décroissante à affronter la compétition sexuelle de femmes plus jeunes, son attirance pour davantage que les aspects physiques des hommes commence à s’élever dans les priorités. Ces aspects (le statut, la confiance en soi, l’aisance, l’expérience du monde, etc.) se trouvent typiquement chez les hommes assez mûrs pour avoir acquis ces expériences.

Je devrais ajouter ici qu’il y a des femmes qui, en raison de certaines conditions ou circonstances, renoncent à profiter de leurs années de fête. Ou leur situation socio-économique les en empêche, ou une grossesse précoce non prévue, ou par conviction religieuse, mais quelle que soit la raison elles passent à côté de cette phase sans avoir le sentiment d’avoir capitalisé dessus. Sous certains aspects, cela peut sembler un meilleur choix que de tourner sur le proverbial « manège à bites » jusqu’aux phases de révélation et de transition (discutées dans le prochain billet), mais il est important de se rappeler que ces circonstances ne disqualifient pas une femme du processus de mûrissement que j’ai décris ici.

Dans certains cas cela peut être une source de ressentiment contre l’homme qui « les a retenu » de toutes ces expériences qu’ont vécu ses amies (à travers qui elle a vécu par procuration), ou elle peut finir par mieux réaliser comment (dans sa perception) les autres hommes satisferaient mieux son équilibre hypergamique que celui dont elle s’est contentée avant d’avoir la maturité pour le comprendre. Comme nous l’explorerons dans la suite de ce billet, ce ressentiment peut être plus tard une source d’insatisfaction maritale (et de divorce) pour les femmes approchant les phases de révélation et de transition.

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