Règle de fer de Tomassi n°5

Ceci est une traduction de la cinquième règle de fer de Rollo Tomassi, telle qu’énoncée et expliquée par l’auteur sur son blog The Rational Male. — TB

Ne laissez JAMAIS une femme avoir le contrôle des naissances.

Cela s’appelle « contrôle des naissances » parce que quelqu’un « contrôle » la naissance.

Il y a actuellement quarante et un types de contraception disponibles pour les femmes, pour les hommes il n’y en a que deux — vasectomie ou préservatif — vos seules lignes de défense contre son « choix ». La seule chose qui sépare un homme d’une vie entière (pas seulement 18 ans) d’interactions avec celle qui pourrait décider de changer le cours de sa vie est une fine couche de latex.

Ayez toujours une protection. J’ai vu trop de gars me balancer l’argument qu’ils font implicitement confiance à leur copine pour prendre la pilule ou autre et qu’elle « ne veut pas d’enfants », pour se retrouver papa à l’improviste, neuf mois après « l’accident ». Le seul accident qu’ils ont eu est de ne pas contrôler la naissance eux-même. En fait, je soutiendrais que les hommes doivent être ultra-prudents dans une relation longue puisque la trop grande facilité de se relaxer avec elle est présente.

La grossesse accidentelle est pratiquement un artisanat maintenant. Pour une femme sans éducation (ou même avec) et sans moyens, une naissance « non-planifiée » peut être une excellente perspective, particulièrement quand toutes les lois et toutes les attentes sociales pèsent en sa faveur. [NdT : Gardez à l’esprit que le contexte juridique américain est plus contraignant que le nôtre pour les pères involontaires ou divorcés.] Ce sont des mères professionnelles. Quand je conseillais à Reno, j’ai connu un gars qui avait épousé une femme avec trois enfants de deux pères, qu’il a lui-même mise enceinte d’un quatrième. C’était une mère professionnelle.

Tirez la chasse

En 2002, la NBA a publié un avertissement hautement controversé et médiatisé aux joueurs de basket professionnels, déclarant qu’il était conseillé aux joueurs de porter des préservatifs en ayant des rapports sexuels avec des femmes lors des tournois et de « jeter le préservatif aux toilettes en tirant la chasse » afin de se débarrasser de la semence. Cet avertissement était le résultat de plusieurs procédures de reconnaissance en paternité, impliquant des femmes qui avaient couché avec des joueurs et récupéré les préservatifs dans la poubelle pour s’auto-féconder avec leur semence. La NBA a eu suffisamment d’affaires de ce genre pour émettre un avertissement à toute la ligue cette année là. Tous ces joueurs sont à présent 100% responsables du bien être de ces enfants et de leur ex-partenaire, par défaut, parce qu’il n’y a pas de lois protégeant les hommes des grossesses frauduleuses.

Quel degré de protection y a-t-il, implicitement ? Si un homme fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter une grossesse (à part l’abstinence ou la vasectomie) et peut prouver sont intention, et que malgré tout la femme tombe enceinte, même par fraude, l’homme est toujours responsable de cette grossesse. Les femmes sont protégées à 100% et les hommes à 0%. Je peux même aller jusqu’à vous citer des affaires où un homme ayant épousé une mère célibataire, puis ayant divorcé, est encore censé payer une pension pour l’enfant dont il n’est pas le père — même sans adoption officielle de l‘enfant par cet homme.

Beaucoup de gars voudraient en faire une question morale mais ce n’est pas une question de juste ou d’injuste, c’est se débrouiller avec ce qu’EST l’environnement où nous nous trouvons aujourd’hui. En fait, à moins qu’un homme fasse preuve de jugement au préalable et prenne la responsabilité du « contrôle » des naissances, en ne permettant pas à une femme d’en être seule responsable, il est 100% impuissant. Cela veut dire : apportez vos propres préservatifs et tirez la chasse vous-même, et oui, particulièrement dans une relation longue ou un mariage. Cela veut dire : restez ferme quand elle dit « Enlève ce truc, je prend la pilule et je veux te sentir. » Les mères veulent être des mères, sinon elles décideraient de ne pas l’être. Les mères célibataires sont des occurrences bien trop fréquentes pour vouloir parier le reste de votre vie.

La Révolution sexuelle a eu bien plus à voir avec le développement des moyens de contraception hormonaux qu’avec la légalisation de l’avortement. Les préservatifs existent depuis avant la Seconde Guerre mondiale, mais même durant le baby-boom il y avait bien moins de naissances non-désirées ou de mères célibataires qu’après l’avènement de la pilule. La pilule a mis le contrôle des naissances entre les mains des femmes, alors qu’avant c’était la responsabilité de l’homme de mettre la capote et de le faire correctement s’ils voulaient éviter tous deux d’avoir de plus petites versions d’eux-mêmes courant dans la maison.

Note : Grâce à sa distribution aux soldats, le préservatif fut un moyen de contraception très populaire aux États-Unis et en Grande-Bretagne de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à l’essor de la pilule. Sa publicité resta interdite en France jusqu’en 1987. — TB

Le choix des professionnels

Les taux d’avortement se sont envolés durant les décennies suivant le développement de la contraception basée sur les œstrogènes et la réforme des lois sur la paternité dans les années 1970. Il y avait certainement des avortements (aussi bien médicalisés que clandestins) avant cela, mais si vous regardez l’accroissement des statistiques d’avortement avant et après l’avènement d’une forme commode de contrôle des naissances par les femmes, vous serez stupéfait.

Et maintenant, même avec la grande variété de moyens de contrôle des naissances disponibles pour les femmes et plus de trente ans d’avortement médicalisé sans danger, nous voyons toujours un accroissement des mères célibataires et des taux d’avortement. [NdT : Les statistiques d’avortement américaines sont incertaines en raison des différences de politiques des États, certains refusant de les communiquer. Il semble cependant que le taux d’avortement par femme d’âge fertile ait culminé dans les années 1980. En revanche, le nombre de familles monoparentales a bien atteint un nombre record en 2011, au moment où Rollo écrivait ce billet.] On penserait que ces statistiques serait plus basses à la lumière de toute cette modernisation et des « bonds » que les femmes ont fait culturellement depuis la révolution sexuelle mais, hélas, non. En fait, le taux de fécondité des mères célibataires a grimpé (par rapport à la population) depuis un plateau vers la fin des années 1980 et l’avortement est toujours aussi populaire tandis que de nouvelles méthodes comme « la pilule du lendemain » et le RU486 sont immédiatement disponibles. Et, comme c’est commode, les maux sociaux qui en résultent sont carrèment reprochés aux « pères bon-à-rien » plutôt qu’aux femmes qui ont choisi d’avoir ces enfants.

Ce n’est pas un problème scientifique, c’est un problème culturel. Les mères veulent être des mères. Un homme n’est un père que lorsqu’une femme le décide, même dans le plus heureux des mariages. Je pense (j’espère) que nous verrons une seconde Révolution sexuelle une fois qu’un forme masculine de contraception hormonale sera testée et disponible, mais vous pouvez parier votre bite contre un beignet que chaque parti intéressé, depuis les religieux jusqu’aux féministes, combattra la diffusion de cette méthode au grand public et trouvera toute sorte d’explication, en guise de démonisation voilée, pour garder aux femmes le contrôle exclusif des naissances. Je doute sincèrement que les hommes « oublieraient de la prendre » ou aient des « accidents » en aussi grand nombre que les femmes.

Note : Contrairement à Rollo, je ne crois pas qu’une pilule pour homme changerait beaucoup la donne. Il n’est que d’observer les taux de contaminations aux maladies vénériennes chez les homosexuels pour comprendre que les hommes ne sont pas enclins à se préserver, particulièrement dans l’activité sexuelle. — TB

Contrôler la naissance

C’est une tâche très différente de mettre un préservatif dans l’excitation du moment (réaction) que de simplement avaler une pilule le matin (proaction). On peut discuter de ce qui est le plus difficile : se souvenir de prendre la pilule le matin ou mettre un préservatif au moment approprié. Dans cette dernière situation, il y a au moins deux personnes conscientes qu’un préservatif devrait être mis avant le rapport. Une femme est-elle également complice si elle a un rapport sexuel avec un gars qui ne met pas de préservatif ? Ils savent tous deux les risques assumés, et pourtant une femme oubliant de prendre sa pilule n’est pas traitée d’idiote ou de négligente comme un homme qui ne met pas de préservatif.

Prendre sa contraception dépend généralement d’elle et rarement un gars peut être certain, quotidiennement, que sa partenaire a bien pris sa pilule. En fait, même poser la question serait présomptueux et à la limite de la grossièreté si c’est une simple rencontre. Quand un homme et une femme oublient de prendre la précaution de mettre un préservatif, ils en sont tous deux conscients. Quand elle oublie de prendre sa pilule, accidentellement ou intentionnellement, elle est la seule responsable de la grossesse, mais dans tous les cas elle décide de la trajectoire de la vie de cet homme.

La réponse évidente est de donner aux hommes le contrôle de la naissance : portez un préservatif. Cependant, la nature de cette contraception masculine est réactive, et même quand l’homme a un préservatif dans la poche, il peut être contrecarré juste en lui disant : « Ne t’inquiète pas, je prends la pilule. » Le contrôle change de main, la responsabilité jamais.

Pardonnez-moi de rabâcher, mais il n’y a pas de mères accidentelles. Considérez les statistiques de fertilité et qu’il faut une quantité considérable de négligence pour qu’une femme manque plusieurs pilules, régulièrement, pour qu’elle tombe « accidentellement » enceinte. On pourrait argumenter que même un couple pratiquant le sexe sans préservatif pourrait encore s’attendre à ce que la femme ne tombe pas enceinte même si elle a manqué plusieurs pilules régulièrement. À nouveau, ce que je veux dire c’est qu’il faut des efforts pour tomber enceinte. Même sans contraception du tout, et en faisant l’amour au moment estimé de l’ovulation de mon épouse, ils nous a fallu quatre mois pour concevoir notre fille. C’est pourquoi je me moque de l’excuse de la grossesse accidentelle, si courante aujourd’hui. Si une femme veut tomber enceinte, elle peut le faire avec impunité et arranger n’importe quelle excuse qui lui plaise à base d’accidents. Mais le gars est « un idiot » s’il n’a pas mis de préservatif et ne prends pas la responsabilité de ses actes, même si elle lui a fait croire qu’elle contrôlait sa contraception. Il est pourtant celui qui sera pénalisé à la fois financièrement et socialement à cause de son choix à elle.

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